Carrières des Enseignants – Remise en cause du système de pondération: Le Sadef hausse le ton !

La remise en cause du système de pondération dans le cadre de la gestion des carrières des enseignants est dénoncée par le Sadef et d’autres structures syndicales. Ils parlent d’une remise en cause d’un acquis, notamment le principe d’équité de la mutation.

Par Amadou MBODJI – La remise en cause du système de pondération n’est pas du goût du Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef). Mbaye Sarr, Secrétaire général dudit syndicat, motive sa décision : «Nous dénonçons le comportement de la Direc­tion des ressources humaines du ministère de l’Education nationale, qui tente de remettre en cause un principe fondamental de la gestion démocratique du personnel enseignant établi depuis très longtemps.» Il poursuit : «La Drh (Direction des ressources humaines) du ministère de l’Education tente de remettre en cause le système de pondération qui, jusque-là, a toujours permis aux enseignants d’être mutés d’une région à l’autre sur le territoire national, en respectant le principe d’équité. Aujourd’hui, la Drh veut diminuer la pondération au niveau des zones éloignées, en empêchant les enseignants simplement d’être mutés. En le faisant, la Drh va déstructurer le système de mutation nationale qui risque d’instaurer l’instabilité sociale dans le système de gestion des établissements scolaires.» Pour Mbaye Sarr, les enseignants vont lutter pour sauvegarder cet acquis. «Nous dé­nonçons cette méthode hasardeuse et par la même occasion nous interpellons le ministre de l’Education nationale afin que le système, qui a toujours servi de gérer les enseignants sur le territoire national, soit remis à sa place. D’ores et déjà, nous signalons partout au Sénégal que les enseignants se mobilisent pour combattre cette forfaiture», embraie le syndicaliste.

Sous un autre registre, le Sadef rappelle à l’Etat «ses obligations» vis-à-vis des enseignants, notamment les rappels d’intégration. «Nous rappelons au président de la République que l’Etat doit une dette aux enseignants chiffrée à des milliards depuis des années en termes de rappel d’intégration, de validation et d’avancement. C’est pourquoi nous demandons au président de la République la régularisation de cette importante dette pour permettre aux enseignants de satisfaire leurs besoins sociaux», plaide Mbaye Sarr.
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