Diamniadio – 3ème plus puissant d’Afrique : Le supercalculateur officiellement opérationnel

Considéré comme le 3ème plus puissant d’Afrique, le supercalculateur émet depuis la Cité du savoir à Diamniadio. C’est un outil moderne pour les universitaires, les chercheurs et le secteur privé.

Par Alioune Badara NDIAYE – Le 3ème plus puissant supercalculateur d’Afrique émet depuis la Cité du savoir à Diamniadio. De quoi réjouir Moussa Baldé, ministre de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, qui a assisté lundi à des opérations sur l’ordinateur géant. «Je suis venu ici à la Cineri (Cyber infrastructure nationale pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation) et on a fait une simulation, le calcul a été fait devant moi.

C’est l’occasion de féliciter le Directeur général de la Cineri, Pr Ousmane Thiaré, et l’ensemble de son équipe», a noté Pr Baldé, se disant tout heureux de constater que le supercalculateur soit opérationnel. «Aujourd’hui, au Sénégal, dans notre espace, dans notre écosystème de la recherche, nous avons cet outil qui est, comme l’ont dit les techniciens, le 3ème le plus puissant en Afrique. Je pense que ça va changer le visage de la recherche au Sénégal, comme le veut le président de la République du Sénégal», a relevé le ministre, faisant savoir qu’il est à la disposition des universitaires et chercheurs.

Pour Pr Ousmane Thiaré, Di­rec­teur général de la Cineri, le spectre des utilisateurs potentiels va au-delà des cibles évoquées par le mi­nistre. «Il faut montrer aux collègues qui sont dans les universités, le secteur privé, que la machine est disponible et qu’elle peut apporter beaucoup de bien à la recherche et surtout à la compétitivité du secteur privé», a-t-il fait savoir, tout en assurant que des efforts en ce sens vont être déployés pour attirer toutes les cibles possibles. «Je suis persuadé que c’est à nous de faire marcher cette machine, de montrer qu’au-delà de cette utilisation, la machine peut générer des ressources. (…) Nous devons à la fois offrir des services pour le public, mais aussi pour le privé», a-t-il dit.

Il a fait savoir que les recettes issues des opérations de l’ordinateur géant vont être allouées à sa maintenance et à son fonctionnement. Revenant sur les spécificités de la machine, Pr Thiaré de préciser : «Elle a une capacité de 537, 6 téraflops. Ce sont des milliards et des milliards de calculs à la seconde.» Un vieux souvenir alors pour lui, la connexion par des locaux sur des machines à l’étranger. «Nos chercheurs sénégalais qui sont ici étaient obligés d’aller à l’étranger pour faire des calculs (…), maintenant les collègues qui ont besoin de lancer des calculs, ne sont plus obligés de se connecter sur des machines à l’étranger. Ils peuvent même à distance le faire sur notre infrastructure qui est payée par l’Etat du Sénégal. Et pour moi c’est un grand saut pour la recherche au Sénégal», a expliqué Pr Thiaré.


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