Ramadan: le gouvernement israélien décide de limiter l’accès à l’esplanade des Mosquées
C’est autour du 10 mars prochain que va débuter le Ramadan cette année, sur fond de la guerre entre Israël et le Hamas. La situation est explosive, notamment à Jérusalem. Contre l’avis des responsables de la sécurité, le gouvernement israélien décide de limiter l’accès à l’esplanade des Mosquées.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
C’est un point de rencontre annuel. Le Ramadan, le mois le plus sacré du calendrier musulman, et la mosquée Al-Aqsa, et son esplanade, le 3ᵉ lieu saint de l’islam. Un mélange particulièrement détonant. Le cabinet de sécurité israélien a décidé dimanche soir 18 février d’imposer cette année des restrictions à l’accès des fidèles musulmans.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahu accède ainsi aux demandes d’Itamar Ben Gvir, le ministre de la Sécurité nationale, pour les Palestiniens de Cisjordanie, les habitants de Jérusalem-est et pour la première fois également pour les arabes israéliens désireux de participer aux prières.
Une décision dangereuse qui risque d’enflammer toute la région
À ce stade, les critères de sélection, notamment l’âge des fidèles et leur lieu de résidence, n’ont pas été rendus publics. Pour la police, l’armée et le Shin bet, le service de sécurité intérieure israélien, il s’agit d’une décision dangereuse qui risque d’enflammer toute la région. Les partis arabes parlent de nouvelle provocation du suprémaciste Ben Gvir.
« C’est lui le véritable Premier ministre », souligne un commentateur. « C’est le rêve du Hamas qui va devenir réalité : les Palestiniens de tous bords vont s’unir », estime un éditorialiste. Pour le quotidien de gauche Haaretz, il s’agit d’une farce politique qui risque de se transformer en tragédie.