Conflit israélo-palestinien: une solution à deux États évoquée à la conférence de Munich
En Allemagne, la 60ᵉ conférence de Munich sur la sécurité se tient depuis vendredi 16 février et jusqu’à ce dimanche midi. La retenue adoptée par ceux qui se sont exprimés sur le conflit au Proche-Orient lors de ce grand rendez-vous international tranche avec les propos du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, tenus hier soir. Une solution à deux États revient avec insistance, alors que certains pays évoquent une reconnaissance d’un État palestinien.
Avec notre envoyé spécial à Munich, Pascal Thibaut RFI
Ce dimanche matin, à la conférence de Munich sur la sécurité, il y aura l’intervention du Premier ministre palestinien qui discutera avec l’ex-ministre des Affaires étrangères israéliennes, Tzipi Livni. Le ministre jordanien des Affaires étrangères sera présent lors de cette discussion. Effectivement, on a vu une différence de tonalité entre la tonalité avec les déclarations samedi de Benyamin Netanyahu.
Certains pays évoquent une reconnaissance de l’État palestinien. Le secrétaire d’État américain, dont le pays est l’allié numéro 1 d’Israël, a même évoqué « une opportunité extraordinaire au Proche-Orient » malgré la situation à Gaza.
Antony Blinken a souligné à Munich que « virtuellement tous les pays arabes » souhaitent à terme normaliser leurs relations avec Israël. À court terme, il s’agit d’abord de trouver une solution à la crise humanitaire à Gaza. Les négociations entre l’État hébreu et le Hamas n’ont « pas été très prometteuses ces derniers jours », a estimé le Premier ministre qatari à Munich.
Mais Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani comme d’autres responsables arabes présents à Munich ont répété que la solution à deux États était la seule solution pour la région. Le ministre des Affaires étrangères saoudien a estimé que les pays arabes étaient prêts à la paix, mais à condition qu’Israël accepte de bouger.
Les déclarations de Benyamin Netanyahu hier soir ont confirmé que cet espoir est limité.Le président israélien Isaac Herzog, également présent à Munich, a également admis qu’il existait des opportunités pour une solution politique à moyen terme. Une normalisation des relations avec l’Arabie saoudite constituerait un « pas historique d’après lui ».