Linguère: Les populations de kholkhol réclament de meilleures conditions de vie

Khokhol est un village de la commune de Dodji. La localité est située à 20 km au nord-est de Linguère. La proximité relative de sa population avec les Linguérois cache mal l’enclavement extrême du village. Ce, au point que les villageois ne savent souvent pas quelle voie emprunter vers les grandes agglomérations du pays. Selon le responsable des jeunes Saliou SALL, Khokhol est l’un des villages les plus laissés pour compte au plan des projets de développement au Sénégal. «Le village qui regorge plus de 1500 âmes, court derrière un Collège d’Enseignement Moyen (CEM). Nos élèves orientés à Linguère, Dodji ou Kadji peinent énormément à suivre leurs études dans des conditions les meilleures. La plupart d’entre eux sont, ainsi socialement vulnérables, sont contraints à l’abandon de leurs études», regrette-t-il.


«Au plan sanitaire, le village de Khokhol a besoin d’une ambulance», ajoute-t-il, «car les femmes enceintes sont évacuées aux centres de référence par des charrettes ou des voitures à ciel ouvert», révèle-t-il. «Nos vaillantes femmes traversent une période sombre de notre existence. Beaucoup d’entre elles laissent la vie en donnant la vie. Et c’est souvent en cours d’évacuation», ajoute-t-il.
«Il est grand temps que l’Etat nous dote d’une ambulance de dernière génération afin de freiner le taux de mortalité maternelle qui sévit dans notre localité», a-t-il encore ajouté.


Et de poursuivre sur le même volet: «Non seulement nos malades sont acheminés vers les centres de référence dans des conditions difficiles, mais aussi toutes les charges y afférentes sont prises doivent être assurées par les malades eux-mêmes», se désole-t-il. Il a également fustigé l’absence d’une piste de production: «Rallier le village de Kholkhol relève d’un véritable parcours du combattant. Les rares voitures qui empruntent ce tronçon peinent à rallier le village».


Les femmes du village, malgré leur détermination et leur engagement, ne bénéficient pas de financements de projets. «Et cela malgré toutes les tentatives d’en décrocher. Nos braves femmes qui se lancent dans des activités génératrices de revenus tel que le maraîchage ou l’aviculture sont laissées en rade» souligne-t-il, avant d’interpeller les autorités sur l’électrification et l’adduction d’eau, deux volets en déficit dans la localité.


Masse NDIAYE – LERAL

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