Report de la Présidentielle : Les enseignants en débrayage aujourd’hui
Les syndicats des enseignants, qui mettent en garde contre les conséquences du report de l’élection présidentielle, ont annoncé, ce vendredi, un débrayage pour exprimer leur désaccord.
Par Justin GOMIS – Après le report de la Présidentielle au 15 décembre prochain, les actes de mobilisation contre la mesure se multiplient. Après les premiers communiqués de plusieurs syndicats d’enseignants au lendemain de la décision du Président de suspendre le processus électoral, le G7 s’est réuni aussi hier pour annoncer des mesures de perturbation de l’école pour pousser le chef de l’Etat à revenir sur la mesure qu’il a prise samedi dernier.
Aujourd’hui, les sept syndicats les plus représentatifs ont décidé de débrayer à partir de 10h. Le Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire du Sénégal (Saemss) et la Cadre unitaire des syndicats du moyen-secondaire (Cusems) mettent en garde contre les conséquences de ce report de l’élection présidentielle.
Le Saemss «exige le retrait de la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle» et dénonce «cette décision unilatérale» et une «énième forfaiture qui représente un recul démocratique sans précédent pour le Sénégal».
Pour le syndicat, cet «acte illégal et anticonstitutionnel, qui risque de faire basculer le Sénégal dans une crise sociopolitique sans précédent aux conséquences pernicieuses pour notre pays, requiert de la part de toutes les forces vives de la Nation, un engagement et une détermination sans faille pour porter le combat pour le respect des principes de l’Etat de Droit».
En écho, le Cusems parle d’une «décision anticonstitutionnelle» et «confirme la dérive liberticide observée depuis quelques années». «Le Cusems condamne vigoureusement cette forfaiture lourde de dangers pour notre pays, totalement inacceptable et que ses auteurs tentent maladroitement de justifier par un prétexte à la légèreté sidérante. Le président de la République qui, en recevant les recalés du parrainage, clamait l’impossibilité de revenir sur la décision du Conseil constitutionnel et les invitait à s’y conformer, ne devrait point, en tant que clé de voûte des institutions, passer outre», note le Cusems.