CAN 2024: Stanley Nwabali, l’inattendu héros du Nigeria, vient de loin

Le gardien de but du Nigeria, Stanley Nwabali, a été l’homme de la qualification des Super eagles face aux Bafana Bafana en stoppant deux tirs au but sud-africains. Une performance qui met plus en lumière ce joueur sorti de l’ombre par la CAN.

Par :Ndiasse Sambe – envoyé spécial RFI à Bouaké,

Dans une équipe qui compte, depuis le début de la compétition, sur son attaquant Victor Osimhen, son milieu Ademola Lookman, et son défenseur Williams Ernest-Ekong, Stanley Nwabali s’est révélé mercredi comme la quatrième roue du carrosse nigérian. Le gardien des Super eagles a été l’improbable héros de la demi-finale Nigeria-Afrique du Sud en arrêtant deux tirs au but, éclipsant son homologue Babafa Bafana, auteur de quatre arrêts en quart de finale face au Cap-Vert, quatre jours plus tôt.

Une belle performance qui lui a valu le titre d’homme du match, et une première reconnaissance de son talent dans le monde du foot africain. Car Stanley Nwabali était un quasi inconnu avant cette CAN. Le portier nigérian, pas complétement titulaire dans son club de Chippa United, 13ᵉ du championnat sud-africain, n’était pas le plus attendu dans cette Coupe d’Afrique côté nigérian.

« Ce mec a beaucoup de qualités… »

Aujourd’hui, c’est le sélectionneur des Super eagles qui peut se féliciter d’avoir eu le bon flair en allant à la découverte de ce gaillard de 196 cm qui a commencé sa carrière à Go Round FC de Lagos. « C’est mon boulot ! J’avais eu quelques infos de la fédération sur ce gardien, raconte José Peseiro. Ce n’était pas facile d’en avoir. On n’avait pas de vidéos, pas de scout… J’ai dit à ma fédé que je voulais aller le voir en Afrique du Sud. Je l’ai vu à l’entraînement, on s’est rencontrés, je me suis dit : ‘’ce mec a beaucoup de qualités, il peut être notre gardien’’. Il est venu en sélection, s’est imposé. Et il est devenu notre numéro 1. »

Le héros du jour, qui a réussi à éclipser pour une fois son attaquant Victor Osimhen a eu du mal à mesurer la portée de sa prestation vue en prime sur beaucoup de télévisions du monde. « C’est une histoire que je raconterai à mes enfants, lâche-t-il, heureux. C’est quelque chose que je n’imaginais pas, je ne croyais pas que ça m’arriverait. Maintenant, je joue pour les Super Eagles et je suis en finale de la CAN. Je pense que je n’ai jamais ressenti quelque chose de comparable, qui me comble autant ».

Stanley Nwabali aura du mal à aller aussi haut, à moins de ressortir le grand jeu une nouvelle fois en finale face à la Côte d’Ivoire ce dimanche 11 février à 20H TU à Abidjan.

*Propos de Peseiro et Nwabali recueillis par Martin Guez

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