À la Une: le cancer du roi Charles
Le seul sort d’un homme peut paraître futile au regard des malheurs et des souffrances qui frappent des millions d’autres de par le monde. Mais quand cet homme est le roi d’Angleterre, les projecteurs des médias se braquent aussitôt sur lui…
Tous les quotidiens britanniques placent la nouvelle en première page, à l’instar du Times qui titre sobrement : « Le roi a un cancer »
Le journal précise : « Des inquiétudes étaient apparues lorsque Charles a été hospitalisé pour une hypertrophie de la prostate, après avoir ressenti des symptômes après Noël. Des tests ont été effectués lors de son séjour de trois jours à l’hôpital et ils ont montré que le roi était donc atteint d’un cancer. On n’en connait pas la nature, mais son entourage au palais a affirmé qu’il ne s’agissait pas d’un cancer de la prostate. »
Alors, « le roi Charles a commencé dès hier des traitements ambulatoires réguliers, pointe le Guardian et, bien qu’il ait été contraint de reporter ses engagements publics, il continuera à exercer son rôle constitutionnel de chef de l’État. »
Toutefois, poursuit le Guardian, on peut s’interroger sur son futur rôle. « Charles est devenu roi à plus de 70 ans, bien des années après que la plupart des hommes ont pris leur retraite. Pour beaucoup, il semble que le destin ait lancé un nouveau défi à ce monarque qui a attendu si longtemps. »
Qui pour un éventuel intérim ?
Du coup, Le Soir à Bruxelles s’interroge : « Que se passerait-il si Charles III était incapable de régner ? Une interrogation d’autant plus pertinente, pointe le quotidien belge, que le prince héritier William doit s’occuper de ses trois enfants après la grave opération à l’estomac subie par son épouse Kate. Comme l’indique le tabloïd The Sun, « il s’agit d’un double coup dur pour la famille royale et le pays ». »
Alors, « selon la coutume, précise Le Soir, [en cas d’empêchement royal] un éventuel intérim doit être assuré par au moins deux conseillers d’État de rang royal agissant au nom du souverain. […] Le problème est que William est donc momentanément hors service, qu’Andrew est un paria en raison de son implication dans un scandale de pédophilie et qu’Harry, exilé en Californie, est persona non grata à la cour à la suite de ses virulentes attaques contre son père, l’épouse de ce dernier, la reine Camilla, et son frère. S’ajoute qu’Edward est considéré comme un poids léger. Ambiance… »
Harry : le retour ?
Justement, « une autre question est sur toutes les lèvres, relève Le Temps à Genève : l’événement va-t-il enfin rapprocher le duc de Sussex, Harry, de son père ? […] Harry le déserteur, l’affreux rejeton, [comme il est parfois qualifié], qui s’en est allé profiter de la côte californienne loin du temps maussade de son île natale. Le duc de Sussex va d’ailleurs rendre visite à son père dans les prochains jours. Ce dernier l’a personnellement informé de son état de santé par téléphone, indique The Sun. « Serait-ce le début d’une réconciliation royale réconfortante ? », se demande le Daily Mail. Il est encore trop tôt pour l’affirmer. »
Dearborn : la ville américaine pro-Hamas…
À lire également, cette fois dans le Wall Street Journal, ce reportage étonnant sur une petite ville de l’État du Michigan : « Des milliers de personnes défilent pour soutenir le Hamas, le Hezbollah et l’Iran. Les manifestants crient « Intifada, intifada », « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre » ou encore, « L’Amérique est un État terroriste ». Non, nous ne sommes pas au Moyen-Orient, s’exclame le Wall Street Journal. C’est la ville de Dearborn, dans la banlieue de Détroit, dans le Michigan, donc. »
Dearborn, où la communauté musulmane a pris fait et cause pour les Palestiniens et pour la lutte armée contre Israël. Une situation qui « préoccupe depuis longtemps les responsables américains de la lutte antiterroriste. Déjà en 2001, rappelle le Wall Street Journal, les services de sécurité qualifiaient Dearborn de « centre de soutien financier majeur » et de « zone de recrutement et base de soutien potentielle » pour les groupes terroristes internationaux, y compris d’éventuelles cellules dormantes. »
Et le quotidien américain de conclure :« Ce qui se passe à Dearborn relève potentiellement d’un problème de sécurité nationale qui concerne tous les Américains. Les agences de lutte contre le terrorisme, à tous les niveaux, devraient y prêter une attention toute particulière. »