L’Arménie et l’Azerbaïdjan entament des pourparlers aux États-Unis
Des discussions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont débuté lundi aux États-Unis, après que les deux pays rivaux du Caucase se sont accusés mutuellement de nouveaux incidents à la frontière.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont tenu des discussions lundi 7 novembre à Washington sous l’égide des États-Unis, quelques heures après de nouveaux bombardements frontaliers dans un conflit qui a fait des centaines de morts ces derniers mois.
Les ministres des Affaires étrangères de ces deux pays rivaux du Caucase ont été reçus par le secrétaire d’État américain, Antony Blinken. « Les États-Unis sont engagés dans les négociations de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan », a déclaré Antony Blinken avant la rencontre. « Le dialogue direct est la meilleure façon de parvenir à une paix durable et nous sommes heureux de soutenir cela », a-t-il dit en saluant le « courage » des deux parties.
Un responsable américain s’exprimant sous couvert d’anonymat assurait qu’il s’agissait moins de « négociations » de paix à proprement parler que de fournir l’occasion aux belligérants de se rencontrer et de parler.
Engagement en Russie
Il y a une semaine à peine, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev s’étaient engagés à « ne pas recourir à la force », lors d’un sommet en Russie avec le président russe Vladimir Poutine.
Mais, dans la nuit de dimanche à lundi, « des unités des forces armées azerbaïdjanaises ont ouvert le feu (…) sur des positions arméniennes situées dans le secteur oriental de la frontière », a déclaré le ministère arménien de la Défense dans un communiqué, ajoutant qu’il n’y avait eu « aucune victime ». De son côté, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a accusé les forces arméniennes d’avoir tiré « avec des armes légères de différents calibres » sur les positions de Bakou, sans faire état non plus de pertes.
Le Kremlin, qui joue traditionnellement le rôle d’arbitre dans cette région, a appelé Erevan et Bakou à « se garder de toute action qui pourrait conduire à une escalade des tensions ».
Avec AFP