Présidentielle 2024: Les candidats aux fichiers jugés « inexploitables » réclament leur retour dans le jeu
L’Alliance des candidats aux fichiers jugés inexploitables (Acfi) a vu le jour. Elle a été portée sur les fonts baptismaux lundi par sept (7) candidats déclarés à l’élection présidentielle de février 2024 dont les fichiers électroniques n’ont pas été examinés par la commission indépendante de contrôle des parrainages.
Face à la presse, Mouhamadou Madana Kane et ses camarades ont demandé leur inclusion dans le processus électoral. Ils ont indiqué que « l’appréciation du caractère inexploitable des fichiers de parrainage ressort d’une analyse unilatérale » de ladite commission. Et, d’après eux, « par souci de transparence et de justice, il aurait été nécessaire d’établir, séance tenante, un procès-verbal de constat des motifs d’inexploitabilité, ce qui n’a été fait pour aucun des candidats concernés. A ce jour, aucun des candidats concernés n’est en mesure d’établir les raisons techniques à l’origine de l’impossibilité de traiter leur dossier », ont-ils martelé devant les journalistes.
De leur avis, « le motif de fichiers inexploitables n’est prévu ni dans la loi électorale ni dans la décision du Conseil constitutionnel définissant le processus de contrôle ». Parlant de « vide juridique », l’Acfi pense que « les clés USB contenant les fichiers jugés inexploitables auraient dû être remis sous scellé, pour éviter toute manipulation ultérieure des fichiers. Lesdites clés sont restées entre les mains de la Commission sans que les candidats ne soient informés de ce qu’il va en advenir ».
Mouhamadou Madana Kane, Malick Guèye, Mouhamadou Lamine Guèye, Adama Faye, Thione Niang, Mouhamadou Fadel Koné et Oumar Sylla en appellent « à la conscience de la Commission de contrôle des parrainages du Conseil constitutionnel à garantir l’égalité des chances de tous les candidats en permettant le contrôle, par tous les moyens, des fichiers de parrainage soumis par les candidats à la candidature » et de « restaurer les candidats dans leur droit à voir leurs fichiers de parrainage contrôlés ».