Le constructeur automobile Renault se réorganise et mise sur l’électrique
Le constructeur automobile français Renault a annoncé devant les investisseurs ce mardi 8 novembre, l’accélération de son virage vers l’électrique. Deux entités composeront désormais le groupe au losange. L’une 100 % électrique baptisée Ampere et lancée en bourse l’an prochain, l’autre Power, aux activités thermique et hybride, sera partagée avec le groupe chinois Geely.
Dans un monde qui tourne le dos aux moteurs thermiques et où les géants du secteur s’appellent Tesla ou BYD, Renault choisit pour sa nouvelle entité dédiée à l’électrique le nom d’Ampere, sans accent pour mieux s’exporter vers l’international.
Ce nouveau constructeur devrait compter 10 000 salariés, tous basés en France, selon Renault. Il serait surtout ouvert aux investisseurs, Ampere devant être lancée en bourse d’ici à la fin 2023. À ces investisseurs, dont le fabricant de puces américain Qualcomm -déjà positionné-, Renault promet une grande rentabilité : 30% de croissance annuelle dans les huit prochaines années, 10% de marge en 2030.
Pour ce qui est de ses activités moteurs thermiques et hybrides réunis sous la bannière Power, Renault va s’associer à parts égales au groupe chinois Geely, déjà propriétaire de Volvo Cars pour gérer les usines des véhicules non électriques et pour créer un équipementier au doux nom de Horse. Celui-ci produirait des moteurs, des boîtes de vitesses et des systèmes d’hybridation destinés aux voitures thermiques (essence et diesel) et hybrides. Il compterait 19 000 employés en Europe, en Chine et en Amérique du Sud.
Mais ces projets devront encore s’emboîter dans l’autre mécano en cours, celui de la refonte de l’alliance avec le Japonais Nissan. Elle fait toujours l’objet de discussions entre la direction des deux groupes.