Soutien aux migrants

Interrogée par Le Quotidien, Quelita Gonçalves, représentante de l’Organisation internationale pour les migrations au Cap-Vert (Oim), se dit sensible à la situation des immigrés. Cependant, elle explique que l’organisation dépend de donateurs externes, à savoir l’Union européenne, les Etats-Unis et le Luxembourg, qui financent des programmes de politique globale de migration et d’intégration. Dans le cas du Cap-Vert, le soutien financier de l’Oim aux migrants n’est assuré que par le projet «Startup immigrant», un programme en cours qui soutiendra dans un premier temps, plus d’une centaine de bénéficiaires dont les 10 finalistes recevant un prix équivalent à 5000 Usd sous forme d’appui non remboursable.

«Le projet «Startup immigrant» prévoit déjà une aide financière pour que les immigrants puissent développer leurs projets ou poursuivre leurs activités après la pandémie. Il est prévu pour deux ans, mais, en raison de certains retards dans sa mise en œuvre, nous allons demander qu’il soit prolongé pour plus d’un an. Il comprend la formation, mais aussi la partie financière et l’incubation», explique Quelita Gonçalves. Pour elle, la création du Centre de formation à l’entreprenariat à Praia a pour objectif de donner une continuité aux programmes de formation en partenariat avec la mairie, quel que soit leur niveau d’éducation.

Dans le cas contraire, Mme Gonçalves assure que l’organisation ne sera pas en mesure de répondre aux besoins financiers des immigrants, car l’Oim ne dispose pas de fonds réservés à ce type d’aide. Elle, dit Mme Gonçalves, n’a qu’un programme général et régional d’aide au retour des immigrants en situation de vulnérabilité, par exemple, en cas de perte de travail ou de moyens de subsistance. «Dans ces cas-là, l’Oim prend en charge le coût du voyage et, selon les cas, peut apporter un soutien à la réintégration dans le pays d’origine», a-t-elle précisé.

En ce qui concerne les autres contraintes, à savoir la flexibilité des documents et les taxes dans les ports et aéroports pour les commerçants informels, elle estime que le plus grand besoin de ces immigrants ne réside pas nécessairement dans la réduction ou l’exonération des taxes, mais plutôt dans l’organisation de leurs propres activités de manière à ce qu’ils puissent couvrir leurs propres dépenses. En ce sens, Quelita Gonçalves assure que l’Oim et la Haute autorité de l’immigration (Aai) ont tout intérêt à continuer à travailler en partenariat avec la Plateforme des communautés africaines pour créer des projets qui touchent un plus grand nombre d’immigrants et ceux résidant dans les autres îles dans le cadre du soutien à l’entrepreneuriat, afin de rentabiliser leurs petites entreprises et de garantir leur pleine intégration.

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