Kheindé: Des lampes torches pour assister les femmes à l’accouchement
Bes Bi – Une torche pour aider à voir une femme accoucher, à la place de l’électricité. Ce l’une des conditions exécrables dans lesquelles travaillent la sage-femme du village de Kheindé, dans le département de Kaffrine. Les populations alertent les autorités.
Kheindé est un village de près de 4000 habitants dans la commune de Boulel, département de Kaffrine. Les populations ont tenu un point de presse samedi dernier pour dénoncer leurs conditions de vie précaires. Lieu enclavé, Kheindé manque pratiquement de tout. A cause du manque d’électricité, la sage-femme et les matrones travaillent dans des conditions exécrables. ˙Pour assister les femmes qui accouchent pendant la nuit, nous sommes obligés d’utiliser des lampes torches¨, confie Arame Niang, Bajjenu Gox.
« Les femmes de Kheind¬ sont très fatigués. En cas d’évacuation, nous n’avons d’autres moyens que les charrettes et nos routes sont dans un ¬tat de dégradation très avancée¨, ajoute-t-elle.
Selon Babacar Niang, instituteur et habitant de la localité, ˙beaucoup d’activités génératrices de revenus sont plombées par le manque d’électricité alors que depuis 2009, des poteaux sont exposés ici comme pour nous amadouer¨.
Son collègue, Modou Ndao, professeur d’Histo-géo qui a lui aussi parlé au nom des populations, ajoute : ˙Il est anormal qu’une population de plus de 4000 habitants continue de vivre de telles conditions.
En plus, le danger est permanent pour les ¬élèves puisque l’école n’a pas de mur de clôture et des reptiles comme les serpents rodent partout. Les femmes ont ¬également besoin de financements.¨ Les populations menacent même de tourner le dos au régime actuel auquel elles ont adhéré majoritairement. Si rien n’est fait d’ici les prochaines élections