Allemagne: le parti social-démocrate se serre les coudes autour de son chancelier Olaf Scholz
Le parti social-démocrate allemand (SPD) tient son congrès ce week-end. Ce samedi 9 décembre au matin, on attendait le discours d’Olaf Scholz alors que le parti est confronté à de mauvais sondages et que le chancelier bat des records d’impopularité. L’accueil, malgré les états d’âme de la base, a été chaleureux pour le Bundeskanzler.
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut – RFI
Des délégués debout pour applaudir longuement leur chancelier. Une co-présidente du SPD qui a ensuite presque des larmes aux yeux en remerciant Olaf Scholz. Le parti social-démocrate a du vague à l’âme mais serre les coudes plutôt que de s’entre-déchirer. « Nous avons sauvé l’Allemagne durant le dernier hiver »
Face aux sondages médiocres, à l’impopularité du gouvernement et à une crise budgétaire complexe, Olaf Scholz, dans son discours d’une quarantaine de minutes, rappelle que deux ans avant les dernières élections personne ne croyait en sa victoire. Le chancelier a évoqué les crises que son gouvernement a dû surmonter depuis deux ans et se félicite : « Nous avons sauvé l’Allemagne durant le dernier hiver ». Olaf Scholz joue la carte sociale, l’ADN du SPD.
Le chancelier rejette toute réduction des dépenses dans ce secteur alors que le budget 2024 est dans une impasse. Les négociations avec les partenaires libéraux sont compliquées. « Ça n’est pas devenu plus simple mais la tâche n’est pas insoluble », précise le chancelier, laconique, sans rentrer dans les détails. « Piteux bilan »
Après le discours d’Olaf Scholz, seul le président des jeunesses sociales-démocrates réitère les critiques de l’organisation : « Ça n’est pas parce que nous nous sommes levés trois fois durant ton discours que la crise est résolue.
Les queues devant les restos du cœur s’allongent. C’est un piteux bilan pour un chancelier social-démocrate ».