Le LHC pourrait générer de la matière noire

Publié par Adrien TECHNOSCIENCE

Le mystère de la matière noire continue de défier les scientifiques. La matière noire, cette substance invisible et insaisissable, est cruciale pour comprendre la gravité supplémentaire observée autour des galaxies et au sein de vastes amas galactiques.

Récemment, une recherche menée avec le Grand collisionneur de hadrons (LHC), l’accélérateur de particules le plus puissant au monde, a cherché à détecter une catégorie de particules théoriques nommée WIMP (Particules Massives Interagissant Faiblement). Malheureusement, cette quête s’est soldée par un échec.

Le professeur Deepak Kar, de l’Université du Witwatersrand à Johannesburg, et son ancienne étudiante Sukanya Sinha, maintenant à l’Université de Manchester, ont développé une nouvelle méthode pour traquer la matière noire. Cette technique repose sur l’étude des collisions à haute énergie entre protons dans le LHC. Lors de ces collisions, proche de la vitesse de la lumière, les quarks et les gluons qui constituent les protons se désintègrent, générant un déluge de particules subatomiques éphémères. Ce phénomène est désigné sous le terme de « jets ».

La théorie de Kar et Sinha propose que des quarks et gluons noirs, analogues sombres des quarks et gluons standards, pourraient se désintégrer pour produire un mélange de particules ordinaires et noires. Ces « jets semi-visibles », pourraient trahir leur présence par un déséquilibre énergétique, les particules noires emportant une partie de l’énergie sans être détectées.

Bien que les recherches issues des expériences d’ATLAS du LHC n’ait pas mis en évidence ces jets semi-visibles, elle a établi des limites supérieures pour les propriétés de ces particules théoriques. Ces résultats, publiés dans la revue Physics Letters B, orientent les futures expériences de recherche, en affinant leur quête de la matière noire.

Cette exploration représente un pas dans la compréhension de notre Univers. La matière noire, bien que toujours insaisissable, continue de fasciner et de stimuler les chercheurs dans leur quête de réponses aux mystères cosmiques.

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