Violences basées sur le genre au Sénégal: L’AJS révèle plus de 829 cas en 2022

L’Association des Juristes Sénégalaises (AJS) a organisé une journée de consultation juridique à Keur Massar, samedi 25 novembre 2023, marquant le début de la campagne des 16 jours d’activisme se prolongeant jusqu’au 10 décembre. Cette initiative, menée en partenariat avec les relais communautaires, dont les para-juristes, vise à soutenir l’accès à la justice et à sensibiliser sur la lutte contre les violences basées sur le genre.

Docteur Zeynab Kane, Vice-présidente de l’AJS, souligne l’importance de ces actions. « Notre objectif est de transformer les auteurs de violences en non-auteurs et de prévenir toute récidive. L’investissement pour prévenir ces violences est crucial, impliquant des aspects sociaux, humains et intellectuels que nous souhaitons explorer avec les communautés », a-t-elle déclaré.Au cours de cette journée, diverses actions de communication, de sensibilisation et d’aide juridique ont été entreprises.

De plus, l’AJS planifie une série d’activités dans différentes localités du Sénégal, dont Pikine le 7 décembre, Fatick le 2, une caravane itinérante couvrant neuf (9) régions et une rencontre à Sédhiou le 4 décembre, toutes axées sur la thématique du genre.Pour lutter contre ces violences, l’AJS propose plusieurs solutions, notamment la dénonciation, l’application stricte des sanctions légales et des actions préventives.

Les statistiques de l’année 2022 ont révélé 829 cas de violences, comprenant environs 232 cas de violences sexuelles, 200 cas de violences économiques et 123 cas de violences physiques.Dr Kane met en lumière la nécessité de s’attaquer aux causes profondes de ces violences, mentionnant l’impact de la consommation d’alcool et de drogue ainsi que la promiscuité comme des facteurs explicatifs.

« L’usage de l’alcool et de la drogue constitue un facteur explicatif des violences basées sur le genre. Cela signifie que dans la lutte contre ces violences, nous devons également nous attaquer à la drogue et à l’alcoolisme. De plus, la promiscuité favorise de nombreux cas de violences, tout comme la prise en charge des enfants par les parents », a-t-elle précisé, soulignant l’importance de la protection et de la surveillance des enfants, particulièrement exposés à ces violences.Birame Khary Ndaw -Ousmane Wade

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