Mali : la mission de l’ONU quitte son camp à Kidal, aussitôt occupé par les rebelles
La rébellion séparatiste à dominante touareg a revendiqué mardi 31 octobre avoir pris le contrôle d’un camp tout juste évacué par la mission de l’ONU à Kidal. Cette ville stratégique au nord du Mali représente un enjeu majeur de la bataille pour le territoire entre l’État central et les groupes armés.
Un élu local, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a confirmé à l’AFP que les groupes qui viennent de reprendre les armes contre l’État malien ont occupé le camp sitôt celui-ci délaissé par la Minusma.
Le Cadre stratégique permanent (CSP) « prend désormais le contrôle des emprises abandonnées par la Minusma à Kidal », selon un communiqué de cette alliance de groupes armés.
Dernier camp dans la région de Kidal
Un convoi de Casques bleus, composé de plus de cent véhicules, avait auparavant quitté le camp en direction de Gao, grande ville du nord à environ 350 km. C’est le troisième et dernier camp évacué par la Minusma dans la région de Kidal, après Tessalit et Aguelhok.
La question de la réponse de la junte au pouvoir à la prise de contrôle du camp de Kidal par les séparatistes est désormais posée.La récente dégradation sécuritaire entre tous les acteurs armés se disputant le contrôle du terrain dans le nord a poussé la Minusma à accélérer son retrait de ses bases. Elle envisageait initialement de décrocher de Kidal plutôt vers la mi-novembre. La vaste et délicate opération d’évacuation de Kidal était anticipée depuis des semaines comme la plus inflammable de celles conduites par la Minusma depuis août.