Projet SENSAT: le Sénégal lance son satellite au trimestre 2024
Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation était hier, lundi, à la cité du Savoir de Diamniadio. Moussa Baldé a réceptionné le centre de contrôle des données satellites. En marge de l’évènement Moussa Baldé a annoncé la date de lancement du satellite du Sénégal.Le Sénégal va lancer son satellite au début de l’année prochaine. Si on en croit le ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation qui procédait à la réception du centre de contrôle des données satellites, le segment sol du grand projet spatial de l’Etat du Sénégal. « En résumé, je voudrais dire que le projet se porte bien, nos ingénieurs, dont certains sont là aujourd’hui, qui nous ont présenté ce centre sont à Montpellier, ils ont déjà fini la construction du satellite, sa réception est prévue au mois de novembre à Montpellier. Une fois qu’on a fait cette réception nous pesons pouvoir faire le lancement au premier trimestre de l’année 2024. Donc le projet spatial se porte bien. En tout cas aujourd’hui, nous venons de franchir une étape importante », a dit Pr Moussa Baldé. Le ministre qui procédé à la réception du centre de contrôle, de réception des données satellitaires du Sénégal a considéré cet outil comme étape de plus vers la concrétisation du projet initié par le Chef de l’Etat et qui a été lancé en 2019 mais aussi une aide à plus d’efficience dans le traitement des données, en attendant de réaliser un plus grand centre spatial. « Ceci entre dans le cadre du projet spatial de notre pays, qui a été implémenté depuis 2019, sous la vision et sur instruction du Président de la République Macky Sall. On peut dire que c’est un maillon important dans la chaine. C’est ce centre qui va nous permettre de d’envoyer des données au satellite et de de recevoir les données que le satellite va nous envoyer. En tout cas aujourd’hui, nous venons de franchir une étape importante. Donc ça c’est un petit satellite, mais ce qu’on veut c’est avoir un vrai centre spatial au Sénégal qui va nous permettre de traiter tout ce qu’un satellite peut traiter en matière de données. Il y a le climat, il y a les données sur notre agriculture et tout ce qu’on peut faire avec un satellite. C’est on va dire le début du voyage spatial du Sénégal ».Avec ce centre, le Sénégal compte en faire un outil de positionnement économique et stratégique, en créant des unités de formation dans les métiers du spatial, en collaboration avec les universités.Avec les laboratoires, des salles techniques et les ingénieurs en formation à Montpellier et qui vont bientôt revenir, le ministère compte sur des collaborations avec les universités pour mettre en place des offres de formation et ainsi combler un gap constaté en Afrique et qui oblige les pays à envoyer leurs ingénieurs en formation à Montpellier a expliqué le Pr Gayane Faye. « Parce qu’aujourd’hui dans nos universités, il n’y a pas beaucoup de formation dans ce secteur, dans certains métiers mêmes, il n’y a pas du tout de formation. Le centre va jouer ce rôle d’incubateur permettra de mener ces formations là… Parce qu’aujourd’hui, dans le sous-région, je ne connais pas un centre qui fait la formation dans les métiers du spatial. Donc si on parvient à le mettre en place en premier ça peut être très bénéfique. Parce qu’aujourd’hui on envoie nos ingénieurs à Montpellier, Djibouti de même, j’ai entendu que le Cameroun va probablement y envoyer ses ingénieurs, donc si on le fait à Dakar, on peut facilement avec la diplomatie sénégalaise capter cela et ça peut être très bénéfique au Sénégal économiquement et stratégiquement » a dit le coordonnateur du projet spatial du Sénégal SENSAT au niveau du MESRI.Le centre sera mis en relation avec l’écosystème de la cité du savoir pour le stockage des données. « Toutes les données recueillies par le satellite seront stockées au niveau d’une machine connectée avec le Datacenter qui va héberger ces données. Après une interface sera mise en place pour permettre de mettre les données collectées à la disposition des acteurs. Ces partenaires sont pour l’heure la DGPRE, l’OLAC et l’ANACIM » a dit le Professeur Gayane Faye.
WORE NDOYE.
SUDQUOTIDIEN