Maram Kaïré met en exergue l’apport du secteur spatial dans différents domaines
Dakar, (APS) – L’astronome, Maram Kaïré, directeur général de l’Agence sénégalaise des études spatiales (ASES), a mis en exergue, vendredi à Dakar, l’apport du secteur spatial dans différents domaines d’activités.‘’Au Sénégal, si nous devons essayer de donner une cartographie de ce que le spatial peut apporter, on peut prendre des segments d’urgence’’, a-t-il dit donnant des exemples dans les domaines de la santé, l’éducation, l’élevage et l’agriculture.L’astronome sénégalais recevait une équipe de l’Agence de presse sénégalaise (APS) en prélude de la première édition du Forum internationale UA-UE sur le dialogue spatial prévue du 24 au 26 octobre à Dakar.« Aujourd’hui, le spatial apporte une réponse grâce à la connectivité par satellite qui vient s’ajouter à la connectivité terrestre qui est déjà en cours de déploiement au Sénégal, ça nous permet de toucher les zones les plus reculées du Sénégal et de pouvoir faire intervenir des spécialistes », a fait savoir l’astronome.Le Sénégal peut recourir au spatial pour assurer la sécurité à l’intérieur du pays au niveau des frontières « grâce à une flotte de satellites qui dispose d’un temps de passage assez élevé autour du globe », a-t-il recommandé.Cette technologie de surveillance, selon lui, peut servir le Sénégal à faire face aux menaces sécuritaires dans une sous-région marquée par des tensions. De même, le Sénégal peut disposer de « systèmes d’alerte précoce » dans le cadre d’exploitation des ressources pétrolières et gazières en vue, a-t-il ajouté.« Aujourd’hui, grâce à une surveillance avec les satellites, on peut arriver à détecter une fuite qu’il y aurait sur une zone éventuelle et peut-être dans l’heure qui suit pouvoir circonscrire le problème et d’intervenir très rapidement », a-t-il dit.Il en est de même pour les questions liées à l’agriculture, l’élevage, l’urbanisme, le cadastre, l’aménagement du territoire, la mobilité urbaine, a-t-il encore relevé.Le spatial peut aider à optimiser le trafic dans les villesSur ce dernier point, le DG de l’ASES a assuré que « l’utilisation des satellites va nous permettre de pouvoir, grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle, faire des simulations pour optimiser le trafic dans nos villes ».Les trafics routiers engendrent des pertes énormes pour le Sénégal, a-t-il déploré, en citant le président de la République qui dans un entretien a estimé cela ‘’à peu près 100 milliards de FCFA par an ».« Si aujourd’hui, grâce au spatial et à l’intelligence artificielle nous arrivons à optimiser la gestion du trafic, c’est quelque chose de très important pour notre économie », a-t-il salué.Pour l’année 2022, a-t-il indiqué, l’économie autour du secteur spatial avoisine les 420 milliards de dollars pour donner une idée de son impact sur le plan mondial.Le directeur général de l’Agence sénégalaise d’études spatiales est d’avis que le spatial est « un secteur qui est extrêmement dynamique qui évolue très vite parce qu’il est simplement transversal et touche quasiment toutes les priorités des populations ».