Primaire républicaine aux États-Unis: un second débat télévisé, toujours sans Donald Trump
Les candidats à l’investiture républicaine se sont affrontés, lors du deuxième débat télévisé de la primaire sur Fox News, dans la soirée du mercredi 27 septembre. Comme la première fois, Donald Trump, le grand favori, n’y a pas participé. L’ancien président était en meeting dans le Michigan au même moment.
Les candidats à l’investiture républicaine se sont affrontés, lors du deuxième débat télévisé de la primaire sur Fox News, dans la soirée du mercredi 27 septembre. Comme la première fois, Donald Trump, le grand favori, n’y a pas participé. L’ancien président était en meeting dans le Michigan au même moment.
Sur scène, un seul candidat a osé attaquer frontalement Donald Trump. Il s’agit de Chris Christie, son ancien conseiller et ancien gouverneur du New Jersey. « Donald, je sais que tu regardes, tu ne peux pas t’en empêcher. Si tu n’es pas ici ce soir, ce n’est pas à cause des sondages ou de tes inculpations, c’est parce que tu as peur de défendre ton bilan sur scène », a-t-il lancé. L’attaque a déclenché les huées du public. Critiquer Donald Trump est politiquement suicidaire chez les républicains, alors aucun candidat ou presque ne s’y risque.Ron DeSantis, son premier poursuivant ne fait que relever son absence à deux reprises. Ce dernier, qui était vu par certains conservateurs comme la relève du Parti républicain, mais dont la cote a dégringolé dans les enquêtes d’opinion, est à la traîne de 40 points derrière Donald Trump dans les sondages. À quatre mois du début des primaires, l’ancien président, inculpé quatre fois au pénal, parait irrattrapable, à tel point qu’en fin de débat, la journaliste de Fox News demande aux candidats qui sera le premier à jeter l’éponge.
Des échanges virant à la cacophonie
Divisés sur des questions comme l’aide à l’Ukraine, les sept candidats – six hommes et une femme – ont cette fois débattu durant deux heures, dans des échanges virant souvent à la cacophonie. Les candidats se sont aussi attardés sur les questions économiques, critiquant longuement le bilan du président démocrate qu’ils essaient de déloger de la Maison Blanche. « La politique climatique de Joe Biden est bonne pour Pékin, terrible pour Detroit », a cinglé l’ancien vice-président Mike Pence, en référence au berceau de l’automobile des États-Unis
Donald Trump assure déjà lui se projeter dans un possible remake de l’élection de 2020, consacrant l’immense majorité de ses attaques à Joe Biden, président octogénaire candidat à sa réélection en novembre 2024. Les deux rivaux ont effectué cette semaine un duel rapproché dans le Michigan, actuellement théâtre d’un grand conflit social. Le Michigan, frontalier du Canada, avait créé la surprise en élisant Donald Trump en 2016 face à Hillary Clinton. Il sera un des États les plus disputés de la présidentielle de 2024.
(Avec AFP)