Une bouée de surveillance chinoise dans les eaux du Japon sème la discorde entre les deux pays
Depuis le début du rejet en mer par le Japon de l’eau traitée depuis la centrale nucléaire de Fukushima, le 24 août dernier, les relations sont au plus bas entre Tokyo et Pékin. Une bouée de surveillance chinoise flottant dans les eaux japonaises les font encore monter d’un cran. Le Japon a officiellement protesté auprès des autorités chinoises et demande le « retrait immédiat » de cette bouée.
C’est une bouée jaune large d’une dizaine de mètres avec une inscription chinoise qui déclenche la colère du Japon. Un bateau des garde-côtes a repéré l’objet flottant dans les eaux de la zone économique exclusive du Japon le 11 juillet dernier, à environ 80 kilomètres au nord-ouest des îles Senkaku. Des îles inhabitées et contrôlées par le Japon, mais revendiquées par la Chine sous le nom de « Diaoyu ».
Le Japon demande le « retrait immédiat de la bouée »
« Nous avons protesté à la fois à Tokyo et à Pékin depuis la découverte par les garde-côtes japonais en juillet d’une bouée » dans la zone économique exclusive (ZEE) japonaise en mer de Chine orientale, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère des Affaires étrangères du Japon. « Nous avons demandé le retrait immédiat de la bouée », a ajouté ce responsable sous couvert d’anonymat.
La Chine utiliserait de telles bouées pour mesurer les courants et la hauteur des vagues afin d’envoyer ses navires en toute sécurité dans cette zone, écrit le quotidien japonais Yomiuri Shimbun. Le journal souligne également que la convention des Nations unies sur le droit maritime interdit de telles incursions dans la ZEE d’un autre pays. Déjà en 2016 et 2018, des bouées chinoises avaient été retrouvées dans les eaux japonaises.
Entre Tokyo et Pékin, les tensions montent d’un cran
Depuis le rejet des eaux de Fukushima, rien ne va plus entre les deux pays asiatiques : Pékin a depuis suspendu toutes ses importations de fruits de mer japonais, faisant chuter les expéditions de produits alimentaires du Japon à destination de la Chine de 41,2% en août, selon des données publiées ce mercredi par Tokyo.
Le Japon accuse aussi Pékin d’actes anti-japonais, comme cette vague d’innombrables appels téléphoniques intempestifs reçus par son ambassade en Chine, ainsi que d’autres organisations gouvernementales, des entreprises et des citoyens.
(Et avec AFP)