Arrivée des premiers trains transportant les pèlerins au magal : Ambiance de grande fête à la gare de Touba

Il est souvent dit que les trains qui arrivent à l’heure n’intéressent personne. Cet adage très répandu dans le milieu journalistique s’est confirmé, ce vendredi, à Touba. Annoncé à 13h, c’est finalement près de trois tours d’horloge plus tard que le premier train devant convoyer les pèlerins pour le Magal est arrivé dans la ville sainte. Au grand bonheur des passagers visiblement très nostalgiques de ce moyen de transport.Touba-15h30, ce vendredi 1er septembre, une chaleur épuisante règne encore en maître dans la capitale du Mouridisme, déjà noire de monde à quelques jours du grand Magal. Des sifflements forts et inhabituels et une lumière visible à plus d’un kilomètre attirent l’attention de plus d’un. La grande gare de Touba, communément appelée ‘’gare bu mag’’, revit.15h33, la locomotive, roulant lentement tel un escargot, se pointe sous le regard des agents ferroviaires et des dizaines d’éléments des forces de sécurité. C’est le Train de service long d’environ 300 mètres. A bord, il y a le directeur général de la société nationale des Chemins de fer du Sénégal (Cfs), Malick Ndoye, ses collaborateurs et une centaine d’étudiants de l’Isep (Institut supérieur de l’enseignement professionnel) de Thiès. Ces derniers sont des bénévoles qui vont se charger de la sécurité des périmètres ferroviaires et des passages à niveau clandestins, à en croire Babacar Gaye, superviseur de la gare de Touba

Souvenirs

Quelques minutes après, le tout premier train commercial débarque. Et l’ambiance devient encore plus dense. Mayoro Ndiaye et son épouse, détenteurs respectivement du premier et du deuxième ticket de la deuxième classe, achetés à 4000 F Cfa l’unité, sont sortis avec fierté. Ils sont venus de Thiès. « Le train nous avait beaucoup manqué. J’ai acheté le premier ticket parce que j’avais envie de voyager avec », confie-t-il, nous montrant le document. Au bout de ses 66 ans, il se souvient encore qu’étant tout petit, son père et lui venaient au grand Magal à bord du train. « Aujourd’hui j’ai l’impression de vivre ces mêmes moments de bonheur et de joie », poursuit ce chauffeur de profession, une écharpe noire autour du cou. « J’ai laissé mon véhicule là-bas pour prendre le train afin de pouvoir passer tranquillement la fête et rentrer en toute sérénité », dit-il.

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