Présence des dirigeants angolais, bissau-guinéen et Capverdien : Le Forum de Dakar a l’accent lusophone

Le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, prévu à partir du 24 octobre, va accueillir les présidents de l’Angola, des îles du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau. Si le thème de cette 8ème édition est «L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté», la guerre en Ukraine devrait rappeler aux dirigeants du continent, l’urgence de réduire les dépendances de leurs pays à l’extérieur.

Par Bocar SAKHO – Prévue les 24 et 25 octobre prochains, la 8ème édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité aura un accent particulièrement lusophone et surtout ouest-africain. Il sera présidé par les présidents angolais, João Lourenço, capverdien, José Maria Neves, et bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló. Autant que l’année dernière avec les présences de Cyril Ramaphosa, Mohamed Bazoum et Umaro Sissoco Embaló encore. Sans oublier aussi la présence des ministres des Affaires étrangères comme celui de la Turquie et peut-être de l’Arabie Saoudite. Et d’autres experts sur les questions de défense et de sécurité.

Vulnérabilité
Cette année, le thème est : «L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté.» La guerre en Ukraine est venue rappeler la vulnérabilité du continent aux chocs exogènes. Avec une dépendance trop soutenue aux céréales et aux engrais russes et ukrainiens, plusieurs pays ont été exposés à l’insécurité alimentaire et ont vu les rendements de leur agriculture être menacés. Lors de son séjour à Sotchi au début de l’invasion russe, le Président Sall avait plaidé pour que l’Afrique ne subisse pas trop les contre-coups de cette guerre. En dépit des assurances de Vladimir Poutine, elle n’y a pas échappé comme la plupart des pays du monde, qui font face à une inflation galopante, une hausse des prix des denrées de première nécessité, du carburant… Bref, la crise russo-ukrainienne a eu un effet amplificateur sur les difficultés du continent et va retarder sans doute la relance de la croissance et le relèvement des pays, qui avaient été fortement touchés par la survenue du Covid-19.

Pour les organisateurs du Forum de Dakar sur la paix, prévu à partir de ce lundi, la «sécurité sur le continent interpelle surtout les Etats africains eux-mêmes dans leur capacité à assurer non seulement la protection physique des personnes et des biens, mais aussi une certaine autonomie vis-à-vis des partenaires externes». «Les chocs exogènes de ces dernières années ont mis en lumière la vulnérabilité des Etats africains et leur dépendance. L’autonomisation stratégique du continent pourrait impliquer la mise en place d’une stratégie globale de sécurité collective et la mise en œuvre, au niveau national, de réformes structurelles importantes dans le secteur de la sécurité visant à renforcer la liberté d’action des Etats et les capacités de tous les acteurs», ajoute le document de présentation des thématiques. Elles vont tourner autour d’autres questions comme l’autonomisation stratégique du continent dans le domaine de la sécurité, les réponses aux défis capacitaires des Armées, les solutions face à l’expansion de l’extrémisme violent : entre approches collectives et réponses nationales et les réponses communautaires aux défis de stabilité…
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