“Le paquebot de la démesure”: lâché en mer en 2024, pourquoi l’Icon of the Seas suscite déjà la polémique?
250.000 tonnes, 20 étages, 365 mètres de long, 7.500 passagers, 2.350 membres d’équipage et une grosse polémique. Impossible de passer à côté de l’Icon of the Seas. Déjà considéré comme le “paquebot de la démesure”, il a bouclé sans encombre ses premiers essais en mer au large du chantier de Meyer Turku en Finlande.
“Lors de sa première série d’essais en mer, Icon of the Seas a parcouru des centaines de kilomètres, au cours desquels les moteurs principaux, la coque, les systèmes de freinage, la direction, le bruit et les niveaux de vibration ont tous été testés”, rapporte Royal Caribberan, des propos relayés par LCI.
Les premiers résultats sont concluants et s’ils se confirment lors de la deuxième salve de tests, “l’îcone des mers” pourra accueillir sa première croisière, comme prévu, en janvier 2024. Elle est déjà complète. Un client aurait même déboursé jusqu’à 94.000 dollars (NDLR: +-84.000 euros) pour ne pas louper l’événement. Une somme bien loin des standards qui seront en vigueur en temps normal. Comptez plus ou moins 1.300 euros en haute saison pour une semaine, tout compris.
L’engouement est là. Le flot de critiques aussi. Le compte Yacht CO2 Tracker a estimé l’empreinte carbone des futurs clients. Résultat? 108 kilos de CO2 par jour et par personne. Soit l’équivalent de 450 kilomètres réalisés en voiture essence, avec une consommation moyenne de 6L/100km, précisent nos confrères de la Voix du Nord. Un calcul basé sur une croisière sold-out.
250.000 tonnes, 20 étages, 365 mètres de long, 7.500 passagers, 2.350 membres d’équipage et une grosse polémique. Impossible de passer à côté de l’Icon of the Seas. Déjà considéré comme le “paquebot de la démesure”, il a bouclé sans encombre ses premiers essais en mer au large du chantier de Meyer Turku en Finlande. Il fait déjà des vagues. Sa première croisière est prévue en 2024, mais le Icon of the Seas attire déjà tous les regards. Apparenté au “plus grand centre aquatique des mers”, il a réalisé ses premiers essais au large de la Finlande avec succès et non sans critiques. Principal grief? Son impact environnemental. À l’origine du projet, Royal Caribbean s’attelle à calmer la tempête.
Un paquebot comme l’“Icon of the Seas” peut consommer jusqu’à 175.000 litres de carburant par jour. “Ils ont un impact énorme par les gaz à effet de serre qu’ils émettent, mais également sur la biodiversité marine par les rejets qu’ils provoquent. Ils affectent aussi la qualité de l’air, ce qui va bouleverser la santé des populations des ports dans lesquels les navires font escale”, alerte Gwénaëlle Ménez, porte-parole de “Stop Croisières” interrogée par LCI.
Parole à la défense. Royal Carribean se défend en assurant utiliser du gaz naturel liquéfié (GNL), “le carburant marin à combustion la plus propre” et non du fioul. Un argument qui ne suffit pas pour convaincre nombre de détracteurs, à l’instar de Venise qui a déjà annoncé qu’elle refusait d’accueillir l’“Icon of the seas”.