15 jours après les saccages : Le Coût de la paix

Lequotidien – Plus de 15 jours après le passage des casseurs et des pilleurs, la vie reprend son cours normal. Il faut beaucoup de résilience et de foi pour aller de l’avant après que leurs investissements ont été réduits en cendres. A moins de deux semaines de la Tabaski, les activités économiques ont repris, les victimes de casses tentent de reconstruire leur avenir sur les décombres. Pour l’instant, la traque des délinquants, des receleurs par la police dont les bureaux dans la banlieue sont submergés de plaintes.15 jours après le règne des pillards, la vie socio-économique a repris dans la capitale, replongée dans sa frénésie habituelle. Comme si de rien n’était. Pourtant, des milliers de Sénégalais pansent toujours leurs blessures. C’est le cataclysme dans certaines banques situées dans plusieurs localités de la banlieue. Les 2 et 3 juin derniers, alors que le verdict venait d’être dit par le juge de la Chambre criminelle, condamnant le leader du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) à 2 ans ferme pour corruption de la jeunesse, une partie du pays était plongée dans une situation inédite. Elle s’est embrasée, des casseurs, agresseurs et pyromanes sont sortis dans la rue, provoquant troubles et saccages de plusieurs édifices privés et publics au niveau de la région de Dakar.A Pikine, département situé dans la lointaine banlieue dakaroise, la ville s’est totalement métamorphosée. Si les activités ont redémarré à compte-gouttes, certains commerçants sont toujours dans le désarroi. Plusieurs marchandises ont été emportées par la foule furieuse. Les banques ont subi le plus grand préjudice. La Bank of Africa, située à Pikine rue 10, a reçu des visiteurs inhabituels. «C’étaient des casseurs armés de barre de fer, de marteaux, de pince cisaille, qui ont fait sauter les verrous de sécurité avant d’entrer à l’intérieur pour piller. Leur principal objectif était une fois à l’intérieur, de retrouver le coffre, avant de détruire tous les appareils électroniques dans l’enceinte, les caméras de surveillance, les lampes grand format, des tiroirs vidés de leurs dossiers, les téléphones fixes, les vitres des caissiers n’y ont pas échappé ; et pour honorer cette destruction, ils ont aspergé les lieux d’un liquide inflammable avant de passer à l’acte, c’est-à-dire d’y mettre le feu. C’était horrible», se souvient encore un témoin habitant en face de cette structure bancaire. Laissant les lieux dans une situation méconnaissable. Après leur départ, il a fallu l’intervention de personnes de bonne volonté pour maîtriser le feu.

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