Climat social délétère : l’UNSAS menace de descendre dans la rue

L’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) menace de descendre dans la rue, pour protester contre la cherté de la vie, les griefs de plusieurs mouvements associatifs qui se sont multipliés dernièrement. A travers un communiqué rendu public hier, lundi 6 novembre, elle alerte, tout en se réservant le droit de déposer prochainement un préavis de grève.

«L’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) se réserve le droit de déposer un préavis de grève, en concert avec la Coalition des centrales syndicales affiliées à la CSI, pour engager une lutte unitaire et solidaire en vue de la satisfaction de toutes les demandes formulées par les syndicats et la réduction significative des prix des produits de consommation courante», lit-on dans un communiqué de la centrale syndicale publié hier, lundi 6 novembre.

Le préavis de grève de l’UNSAS est motivé par, «le climat social marqué par la reprise des tensions dans plusieurs secteurs d’activités, ainsi que par la montée galopante des prix des produits et denrées de première nécessité́». L’UNSAS déplore aussi que dans «le secteur de l’enseignement supérieur, le SAES a entamé́ la grève en vue d’exiger du gouvernement la réouverture des universités pour une reprise effective des cours dans des conditions acceptables de sécurité́». Au même moment, «dans le moyen secondaire, la demande des enseignants porte essentiellement sur le respect des accords liés notamment au statut des agents non fonctionnaires».

La grève des travailleurs des collectivités territoriales qui continue «sans une réponse satisfaisante à la demande de révision de statut et de revalorisation des salaires, conformément aux textes de loi de la Fonction publique locale» est également décriée.  Tout comme dans le secteur de la justice, «l’UNSAS regrette le SYTJUST qui  dénonce le refus du ministère de la Fonction publique d’appliquer la reforme actant le passage des greffiers de la hiérarchie B2 à la hiérarchie A3».

A côté de tous ces problèmes, il y a «la grogne légitime et généralisée des populations sur la cherté́ de la vie due à une hausse vertigineuse des prix des produits de consommation courante, notamment le riz, l’huile, l’oignon, l’eau et l’électricité́».  L’UNSAS constate ainsi  «qu’après les concertations sur la vie chère, le gouvernement reste incapable de prendre des mesures efficaces en vue de préserver le pouvoir d’achat des ménages».

Dans ce combat, l’UNSAS invite ses affiliés «à préparer la mobilisation pour opposer au gouvernement un rapport de force l’obligeant à répondre favorablement aux revendications légitimes des travailleur de tous les syndicats en lutte».  Et pour éviter d’en arriver là, elle exhorte le gouvernement «à privilégier le dialogue et la concertation, d’une part, pour la satisfaction durable des revendications des organisations syndicales, et d’autre part, pour une réduction conséquente de la cherté́ de la vie».

Fatou NDIAYE

sudquotidien

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