LDC – Pour être sur le toit de l’Europe : Man City a dépensé 2, 3 milliards d’euros
Ils y sont (enfin) parvenus. Après plusieurs années à être cités comme favoris de la Ligue des Champions, les Cityzens ont décroché les lauriers européens. Un sacre qui vient concrétiser un travail de fond, mais aussi de fonds. Depuis 2008, Manchester City ne s’est quasiment rien refusé financièrement pour en arriver là.
Racheté par un fonds d’investissement émirati en 2008, Man City entre dans une nouvelle ère. Celle qui doit leur permettre de d’abord régner sur la Premier League avant de s’attaquer à l’Europe. L’acte ne tarde d’ailleurs pas à être lié à la parole. Robinho, Tevez, Balotelli, Dzeko, David Silva ou encore Boateng débarquent durant les trois premières années. Bien aidés par le renfort de Aguero, les Mancuniens vont décrocher leur premier titre national en 2013. Sur le plan européen, la sauce bleue tarde à prendre. Eliminés deux années de suite au stade des huitièmes de finale par Barcelone en 2014 et 2015, les coéquipiers de Vincent Kompany atteignent le dernier carré pour la première fois l’année suivante. Battus par le Real Madrid, les Cityzens prennent rendez-vous avec l’avenir. Un futur finalement pus éloigné que ce que les suiveurs pensaient à ce moment-là.
Eliminés par Lyon en 2020, avant de se casser les dents sur Chelsea en finale l’année d’après
Lors de la saison 2019-2020, le Manchester City de Pep Guardiola semble être arrivé à maturité. Impressionnante face au spécialiste madrilène de la compétition en huitièmes, la bande à De Bruyne se dirige vers les quarts de finale avec une certaine sérénité. Une confiance qui va rapidement être troublée par la crise sanitaire. A contexte exceptionnel, format de compétition exceptionnel. Exit les matchs en aller-retour, place à un «Final 8» où les équipes s’affrontent sur 90 minutes pour tenter de se qualifier en demi-finale et puis en finale. Opposés à l’Olympique Lyonnais, on voit mal ce qui peut arriver à City. Et pourtant. Dépassés par l’enjeu et la réussite adverse, Gundogan et consorts sont éliminés 1-3.
Après cet échec cuisant, les protégés de Guardiola reviennent plus forts l’année suivante. Ils accèdent relativement facilement à la finale après avoir notamment éliminé leur «jumeau» français, le Psg. Opposé à Chelsea, Manchester City part légitimement favori, mais se casse les dents sur l’abnégation défensive des Blues. Encore raté donc. Il aura finalement dû attendre le transfert le plus prolifique, du moins à court terme, pour voir Manchester City remporter la coupe aux grandes oreilles. Si l’arrivée de Erling Haaland n’a coûté «que» 60 millions d’euros. Elle aura finalement eu plus d’impact que bien des transferts à City.
Des transferts parfois à outrance
Kyle Walker, Phil Foden, Riyad Mahrez, Aymeric Laporte, Julian Alvarez ou encore Kalvin Phillips. Le banc de Manchester City avait de quoi faire saliver samedi soir face à l’Inter Milan. Sans faire injure aux joueurs milanais, ces six éléments seraient d’ailleurs probablement titulaires dans les rangs milanais. C’est dire la profondeur de banc du club mancunien. Même si ça implique parfois de transférer à outrance lors des différents mercatos.
Hormis en 2012 et 2018, Manchester City a toujours acheté au moins deux joueurs d’importance par saison. La palme revient au mercato de 2017. Laporte, Mendy, Walker, Bernardo Silva, Ederson et Danilo avaient notamment rejoint les pensionnaires de l’Etihad Stadium. Au total, les dirigeants avaient dépensé près de 320 millions d’euros cet été-là. Un montant record qui semble néanmoins bien maigre face aux 2, 3 milliards d’euros déboursés depuis 2008. Une somme qui implique donc une certaine profondeur d’effectif. Certainement pas décisive pour le sacre européen mais redoutable pour signer le triplé inédit d’un Manchester City qui visera donc la longévité après une ascension pas si brève que ça finalement.
Avec rtbf