Mise en place à temps des semences, de l’engrais et du matériel agricole les assurances du ministre Aly Ngouille Ndiaye
Le ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire Aly Ngouille Ndiaye, a fait face au députés hier, jeudi 8 juin, pour défendre le projet de loi n 01/202 modifiant la loi n 2004/16 du 4 juin 2004 portant loi d’orientation agro-sylvo pastorale. Interpellé sur le retard noté dans la campagne de distribution des semences et intrants, il a assuré que toutes les mises en place seront faites d’ici le démarrage total de l’hivernage.
Les députés ont adopté hier, jeudi 8 juin, le projet de loi n 01/202 modifiant la loi N 2004/16 du 4 juin 2004 portant loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. Lors des discussions générales, ils ont interpellé le ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire Aly Ngouille Ndiaye sur les questions relatives à la distribution des équipements agricoles, des semences et aux conflits entre agriculteurs et éleveurs. Prenant la parole, le ministre a assuré que toutes les mises en place de semences et d’engrais seront faites d’ici le démarrage total de l’hivernage. « Nous avons déjà commencé la distribution au niveau du Sud. Très certainement, cela va suivre dans les autres régions. L’hivernage est attendu dans la première quinzaine du mois de juin dans la zone Sud, dans la seconde quinzaine pour la zone du bassin arachidier et peut être dans la première quinzaine du mois de juillet dans la zone nord. Nous pensons que d’ici là, toutes les mises en place seront faites », soutient-il. Par ailleurs, Aly Ngouille Ndiaye a tenu à apporter des précisions sur les questions relatives à la qualité, aux subventions et à la redistribution. Sur les subventions, il dira que les semences d’arachide absorbent la quasi-totalité des subventions, soit plus de 14 milliards Fcfa l’année passée et près de 26 milliards Fcfa sont prévus pour cette année. Les subventions, précise-t-il, ne concernent pas seulement la filière arachide, elles touchent également les semences certifiées qui couvrent 40 à 45% des surfaces agricoles, les engrais organiques entre autres. Aussi les semences certifiées doivent être adaptées à la zone agricole considérée, a-t-il ajouté. Il informe que son département envisage avec l’Isra, l’Anida et les opérateurs économiques d’encadrer la production de semences afin d’atténuer les pressions sur le marché. S’agissant des machines agricoles, il annonce que son département a enregistré 5000 demandes de tracteurs et de moissonneuses. Par ailleurs, le ministre précise que ces machines agricoles sont cédées à titre onéreux et subventionnées à hauteur de 60% par l’Etat. En outre, il a invité les jeunes et les femmes à s’organiser pour bénéficier des prêts auprès des banques. En ce qui concerne les conflits entre agriculteurs et éleveurs, le ministre pense que le dialogue est un outil efficace et doit être encouragé pour raffermir le bon voisinage entre ces deux communautés. Selon lui, les nouvelles technologies pourraient être mises en contribution en vue de déterminer les limites du parcours du bétail et des surfaces agricoles. « Entre agriculteurs et éleveurs, c’est toujours la bataille sur le terrain. Nous devons travailler en synergie pour qu’ils puissent se parler. Il faut aussi développer les cultures fourragères pour atténuer le conflit », préconise-t-il.
NDEYE AMINATA CISSE
SUDQUOTIDIEN