Sédhiou-spirale des incendies criminels des salles de classe
Au moins quatre salles de classe en abris provisoires et plus de quatre-vingt tables-bancs ont été brûlées dans la commune de Bounkiling. Le sinistre a eu lieu dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 juin dernier. Le lycée privé dénommé « Karanta » et le lycée public franco-arabe sont les cibles des pyromanes non encore identifiés. La veille vendredi, c’est la commune de Tanaff qui avait subi le même sort d’incendies criminels des écoles. Si le lien est établi avec les contestations nées de la condamnation du leader du Pastef Ousmane Sonko à Tanaff où les manifestants avaient même barré la route par une ceinture de feu, à Bounkiling, par contre le mystère plane toujours et une enquête est ouverte.
C’est en effet un constat de désolation qui s’est offert aux populations de la commune de Bounkiling à leur réveil, ce dimanche matin. Au lycée privé dénommé Karanta, deux de leurs salles de classe en abris provisoires sont détruites par voie d’incendie emportant quarante tables-bancs. Quelques minutes plus tard, deux autres salles en abris provisoires du lycée public franco-arabe de Bounkiling sont brûlées avec les quarante-huit tables-bancs aménagées à l’intérieur. Sont-ils les mêmes pyromanes qui ont mis le feu à ces deux écoles ou non et pour quelle raison ? Mystère et boule de gomme. Les populations déclarent avoir seulement entendu le crépitement des flammes aux environs de trois heures dans la nuit du samedi à dimanche.
A Bounkiling comme ailleurs dans la région de Sédhiou, nombreux sont ceux qui établissent le lien avec les contestations découlant de la condamnation du leader du Pastef-Les Patriotes Ousmane Sonko.
Deux jours auparavant, la même pratique de destruction des salles de classe est opérée à Tanaff dans le sud-Est de la région de Sédhiou à la différence qu’ici, les auteurs étaient dans la rue en plein jour, vendredi dernier, et avaient même barré la route par une ceinture de feu. A Bounkiling, la gendarmerie a ouvert une enquête pour chercher à déterminer l’origine du sinistre. Des appels à la retenue se multiplient et le dernier en date est celui du préfet de Sédhiou Mme Ngoné Cissé qui exhorte les populations à préserver les biens publics et privés acquis à la suite de nombreux efforts dit-elle et pour le bien-être des communautés.
Moussa DRAME