Climat: avant la COP28, les pays se retrouvent pour des pré-débats difficiles

À six mois de la COP28, les pourparlers internationaux contre le changement climatique et ses conséquences reprennent à partir de ce lundi 5 juin et jusqu’au 15, à Bonn en Allemagne. Les négociateurs du monde entier se retrouvent pour deux semaines de session de travail intermédiaire pour préparer cette prochaine COP qui aura lieu à Dubaï en décembre. Des débats pourraient être houleux, des associations critiquant le président du sommet.

Premier sujet qui fâche : les énergies fossiles. La science est claire : notre utilisation du gaz, du pétrole et du charbon est la cause le changement climatique. Pourtant, cette année, le président de la COP est le très controversé sultan Ahmed al-Jaber, PDG du géant pétrolier émirati Compagnie pétrolière nationale d’Abou Dhabi (Adnoc).

En mai, plus de 130 élus du Congrès américain et du Parlement européen ont exhorté le président américain Joe Biden, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres de faire pression sur les Émirats arabes unis pour retirer la nomination d’Ahmed al-Jaber à la présidence du sommet.

Ces élus ont dit craindre « l’influence des industries polluantes » durant les réunions climatiques, dans cette lettre adressée notamment au président américain Joe Biden.

Premier sujet qui fâche : les énergies fossiles. La science est claire : notre utilisation du gaz, du pétrole et du charbon est la cause le changement climatique. Pourtant, cette année, le président de la COP est le très controversé sultan Ahmed al-Jaber, PDG du géant pétrolier émirati Compagnie pétrolière nationale d’Abou Dhabi (Adnoc).

En mai, plus de 130 élus du Congrès américain et du Parlement européen ont exhorté le président américain Joe Biden, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres de faire pression sur les Émirats arabes unis pour retirer la nomination d’Ahmed al-Jaber à la présidence du sommet.

Ces élus ont dit craindre « l’influence des industries polluantes » durant les réunions climatiques, dans cette lettre adressée notamment au président américain Joe Biden.

Sultan al-Jaber appelle souvent à plus d’investissements dans les hydrocarbures

Sultan al-Jaber appelle régulièrement à plus d’investissements dans les hydrocarbures pour répondre à la demande mondiale, préférant mettre l’accent sur les technologies de captage de CO2 émis plutôt que sur les énergies vertes alternatives.

« Ils préfèrent mettre l’effort sur des solutions technologiques de captation de carbone plutôt que de mettre fin à l’ensemble des énergies fossiles, s’agace Gaïa Febvre, responsable politique internationale au réseau Action climat. Et cela est très effrayant, parce que c’est le discours des compagnies pétrolières et gazières internationales : elles s’appuient sur des technologies qui n’ont pas prouvé leur efficacité. »

Selon les experts, ces technologies restent en effet encore trop balbutiantes et coûteuses et ne peuvent se substituer à la nécessité de réduire les effets des industries des énergies fossiles.

Premier bilan depuis l’accord de Paris et le fonds « pertes et préjudices »

Les États doivent également préparer un premier bilan de leurs actions depuis l’accord de Paris en 2015. Et pour le moment, les efforts pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C sont très insuffisants : « Cela va être surtout une opportunité pour rectifier nos stratégies d’atténuation, d’adaptation, pour permettre de rester sur le 1,5°C », estime Gaïa Febvre.

Enfin, la question du coût, toujours tendue : les pays les moins développés veulent que le fonds « pertes et préjudices » devienne enfin réalité – ce fonds doit les aider à faire face aux catastrophes climatiques. Ils commencent aussi de nouvelles négociations avec les pays riches sur les centaines de milliards de dollars d’aide nécessaires à leur transition écologique.  

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