L’insécurité alimentaire: Au Sénégal, quatre départements sont dans le rouge
L’insécurité alimentaire existe au Sénégal. Sur les 46 départements, quatre sont concernés par cette insécurité alimentaire. Présentement, 206 369 personnes souffrent de ce fléau. L’Etat a prévu de leur venir dans le cadre du projet de réponse à l’insécurité alimentaire mis en place par le fonds de solidarité nationale du ministère du Développement communautaire, de l’Équité territoriale et sociale.
L’insécurité alimentaire est définit par la FAO comme étant « un état dans lequel se trouve une personne, ou un groupe de personnes, lorsque la disponibilité d’aliments sains et nutritifs, ou la capacité d’acquérir des aliments personnellement satisfaisants par des moyens socialement acceptables, est limitée ou incertaine ».
Les facteurs de l’insécurité alimentaire sont multiples. Les conflits, le changement climatique, le manque d’accès à l’eau potable, la pauvreté liée aux chocs économiques et aux inégalités ainsi que des mauvaises politiques agricoles et alimentaires.
L’insécurité alimentaire peut entraîner une série de réactions néfastes sur le plan de la santé mentale. On peut être amené, bien malgré soi, à enfreindre ses propres normes et valeurs. On peut éprouver le sentiment de perdre toute dignité (estime de soi). On peut vivre de la détresse.
C’est dans ce cas que se trouve 206 369 personnes dans les quatre départements que sont Ranérou dans la région de Matam, Louga dans la région de Louga, Goudiry dans la région de Tambacounda et Diourbel dans la région de Diourbel. Dans ces départements, les ménages au total de 27 537 personnes vont recevoir pendant 3 mois, cent vingt mille francs soit 40 000 francs par ménage. Pour le département de Diourbel, il s’agira de 10 821 ménages bénéficiaires de l’appui du projet de réponse à l’insécurité alimentaire.
S’exprimant sur ce projet à l’issue du comité départemental de développement (CDD) organisé à cet effet, Cheikh Tidiane Sall conseiller technique du directeur général du Fonds de solidarité nationale, renseigne ‘’Ces 10 821 ménages identifiées, dans les douze commune que compte le département, en situation d’insécurité alimentaire, seront, pendant trois mois, appuyés financièrement par l’Etat, à hauteur de 40 mille francs par ménage. La première tranche de cette vaste opération de transfert d’argent sera effective à partir de ce mois de juin, afin que ces couches vulnérables puissent durant cette période de soudure, disposer suffisamment de ressources pour maintenir leur alimentation et fonctionnement social normal’’.
Lors de cette rencontre, Mamadou Khouma le préfet du département de Diourbel affirme que « l’insécurité alimentaire est une réalité. Il faut apporter une réponse diligente et appropriée. Il faudra faire vite pour soulager les bénéficiaires ».
À sa suite Modou Fall, le maire de la commune de Keur Ngalgou de dire : « Le registre national unique (RNU) nous a causé beaucoup de problèmes parce que venir dans un village, faire bénéficier certains et exclure d’autres, n’est pas de nature à nous aider, nous autres exécutifs locaux. Il va falloir une bonne communication afin que toute la population soit informée. »
Prenant la parole, Demba Diouf le directeur régional du développement communautaire, dit qu’ « il faut miser sur la rapidité pour que les bénéficiaires puissent disposer très tôt de l’argent, mais aussi veiller à ce qu’une seule personne n’utilise l’argent à son seul profit au détriment des autres composantes du ménage parce que l’argent, c’est pour le ménage et non pour une seule personne.
Emediasn