Russie: la région de Belgorod visée par des attaques de drones revendiquées par des anti-Poutine

La région de Belgorod, en Russie, a été visée par des attaques de drones dans le courant de la nuit du 22 au 23 mai, après une incursion de combattants qui suscite la « profonde inquiétude » du porte-parole de Vladimir Poutine à Moscou. L’incursion de combattants armés venus d’Ukraine a fait au moins huit blessés et poussé la Russie à décréter un régime anti-terroriste sur la zone. Cette attaque d’une ampleur inégalée depuis le début de l’invasion russe en Ukraine a été revendiquée par deux groupes de combattants qui se battent aux côtés de l’Ukraine. Que sait-on de ces unités, de leurs moyens et de leurs motivations ?  

Ils sont deux groupes à revendiquer cette incursion : la Légion Liberté pour la Russie et le Corps des volontaires russes. Le premier groupe est constitué de plusieurs bataillons de volontaires, un millier d’hommes au total ; le groupe a été fondé au début de la guerre, son emblème est un poing fermé surmonté des mots « Liberté » et « Russie », et son objectif est de restaurer la grandeur de la Russie, mais sans Vladimir Poutine, considéré comme un dirigeant corrompu, inefficace et malhonnête.

Une convergence saluée à Kiev

L’autre groupe, le Corps des volontaires russes, est, lui, constitué de nationalistes, d’anciens néo-nazis – certains d’entre eux sont arrivés en Ukraine bien avant la guerre, parce qu’ils craignaient d’être arrêtés pour hooliganisme. Leur objectif est également de renverser Vladimir Poutine, mais essentiellement parce qu’à leurs yeux Poutine ne défend pas la nation russe d’un point de vue ethnique. Un substrat idéologique différent, mais un même objectif : porter la guerre en Russie pour, in fine, renverser militairement le pouvoir russe.

Tous affirment qu’en cas de victoire de l’Ukraine sur la Russie, ils continueront à se battre pour cet objectif-là. Jusqu’à présent, ces deux groupes ne s’étaient pas coordonnés, c’est la première fois qu’ils agissent ensemble, une convergence saluée à Kiev par Ilya Ponomarev, ancien député de la Douma qui tente depuis le début de la guerre d’incarner politiquement cette opposition militaire à Vladimir Poutine.

SOURCE RFI

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