“Elle n’est pas mon genre”: La vidéo de la déposition de Trump à son procès civil pour viol rendue publique

La vidéo d’une déposition de Donald Trump, montrée jeudi aux jurés du procès civil à New York où l’ancien président américain est accusé de viol par une autrice, a été rendue publique vendredi et les médias ont commencé à la diffuser.

Pendant 48 minutes, on y voit Donald Trump, cravate bleue et chemise blanche sous une veste foncée, se défendre, parfois sur un ton véhément, et répondre aux questions de l’avocate de la plaignante, l’ancienne chroniqueuse du magazine Elle, E. Jean Carroll.

L’ex-journaliste, aujourd’hui âgée de 79 ans, avait accusé dans un livre en 2019 Donald Trump de l’avoir violée dans une cabine d’essayage du rayon lingerie d’un grand magasin de luxe de New York, Bergdorf Goodman, au milieu des années 1990. Elle a ensuite porté plainte contre lui pour diffamation, puis en novembre dernier pour viol dans une action au civil.Le milliardaire républicain ne s’est pas présenté au procès qui a commencé la semaine dernière, et en son absence, des extraits de la vidéo, enregistrée dans la procédure en octobre 2022, ont été diffusés durant les débats. « C’est l’histoire la plus ridicule, la plus dégoûtante. C’est une invention de toute pièce », assure-t-il à propos des accusations, qualifiant E. Jean Caroll de « menteuse » et de « malade ».“Et vous considérez-vous comme une star?”Il réitère qu’il ne connaît pas la journaliste et réaffirme qu’elle n’est « pas (son) genre ». Mais, une fois que l’avocate lui présente une photo où il se trouve en face d’E. Jean Carroll lors d’une soirée des années avant leur rencontre présumée de 1996, il confond la plaignante avec son ex-femme Marla. « C’est très flou », ajoute-t-il au moment où son avocate le corrige en lui soufflant « c’est (E. Jean) Carroll ».L’ancien président est aussi invité à réagir à ses propos dans une vidéo, devenue célèbre, où on l’entend en 2005 se vanter d’embrasser et toucher à sa guise les femmes qui lui plaisent, et d’ajouter : « quand tu es une star, elles te laissent faire. Tu peux tout faire. Les choper par la chatte ». « C’est historiquement vrai pour les stars (…) si vous regardez ces derniers millions d’années, je pense que c’est vrai en grande partie, pas toujours, mais en grande partie, qu’on le déplore ou non », expose-t-il. »Et vous considérez-vous comme une star?”, lui demande l’avocate d’E. Jean Carroll, Roberta Kaplan. « Je pense que vous pouvez le dire, oui », répond-il.Plusieurs journalistes suivant le procès avaient demandé jeudi au juge qui préside les débats de rendre la vidéo publique, mais ce dernier a décidé que c’était aux parties de le faire.

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