Charles III: du prince engagé au roi du silence?

Huit mois après la mort d’Elizabeth II, son fils de 74 ans s’apprête enfin à porter la couronne de ses ancêtres. Dépeint comme humaniste et écologiste invétéré, son tempérament semble adapté à ces temps de crises, il pourrait moderniser la monarchie. Mais quelle sera sa méthode ?

Héritier officiel depuis 1969, Charles n’est resté ni attentiste ni muet durant ses années à l’ombre du trône. Son rang de prince, moins codifié, lui octroyait une certaine marge de manœuvre. Lui qui s’apprête à rendre passeport, permis de conduire et droit de vote, pourrait regretter ce temps béni quand il pouvait dire peu ou prou ce qu’il voulait. « Il y avait une vraie crainte que son règne soit une catastrophe, qu’il allait dire ce qu’il pensait, raconter n’importe quoi, avoir des prises de position sur le réchauffement climatique, engueuler les gens. Les Britanniques sont plutôt agréablement surpris du début de règne de Charles III », analyse le journaliste Philip Turle, consultant pour France24

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