Appel au dialogue : Sall à l’heure
Tenant compte de plusieurs considérations, après avoir recueilli l’avis des militants à la base, la coordination de Pikine du mouvement Taxawu Senegaal, après celle de Tambacounda, recommande à son leader, Khalifa Sall, et à ses autres responsables nationaux de répondre favorablement à l’appel au «dialogue inclusif» lancé il y a quelques jours par le chef de l’Etat Macky Sall.
Par Abdou Latif MANSARAY – La Coordination départementale Taxawu Senegaal Pikine invite solennellement son président, Khalifa Ababacar Sall, à répondre par l’affirmative à l’appel au dialogue du président de la République. Et par ailleurs, invite également tous les leaders de la Coalition Yewwi askan wi à participer à ce dialogue. Ainsi, les partisans de Khalifa Sall recommandent vivement à toutes les autres forces de l’opposition à participer au processus de dialogue pour l’intérêt supérieur de la Nation et la stabilité du pays.
Cette invite est la deuxième après celle faite au patron de Taxawu Senegal par la coordination départementale de Tambacounda, qui a recueilli les avis des 8 sections communales qui la composent.
Ces responsables du Bureau départemental de Pikine du mouvement Taxawu Senegaal ont fait cette annonce hier devant la presse locale. El Hadj Mamadou Ndiaye, Coordonnateur départemental de Pikine de Taxawu Senegaal, a tenu à préciser que cette initiative «n’est nullement venue de (leur) leader Khalifa Ababacar Sall et encore moins de l’instance supérieure de notre plateforme Taxawu Senegaal. Elle a été souverainement décidée par la base, en l’occurrence la coordination Taxawu Senegaal du département de Pikine, compte tenu de la culture démocratique, qui a toujours prévalu dans notre organisation. Chaque instance, chaque militant est appelé à donner sa position avant que la Coordination nationale n’émette une position officielle, en toute transparence et dans le respect de la volonté majoritaire».
Face à l’assistance, le coordonnateur, M. Ndiaye, renseigne que le Bureau départemental de militant/section Pikine, élargi à l’ensemble des coordonnateurs communaux, a, «à l’unanimité, décidé de se prononcer sur l’actualité politique nationale et prenant à témoin l’opinion, rendre publique sa position quant à l’appel au dialogue lancé par le président de la République en direction des différentes composantes de la classe politique».
Pour rappel, lors d’une sortie médiatique tenue le samedi 22 avril 2023 sur les ondes d’un média de la place, le chef de l’Etat, interpellé sur la crispation de l’espace politique et des risques de violence qu’une telle situation pourrait engendrer, a solennellement convié les acteurs de tous bords à des discussions sur les questions de l’heure. Ainsi, les partisans de Khalifa Sall, pour justifier leur position, s’appuient sur plusieurs considérations relatives au fait que «la démocratie sénégalaise a toujours reposé sur le dialogue et la recherche permanente de consensus, que l’histoire politique de notre pays témoigne à suffisance que tous les acquis démocratiques n’ont été possibles qu’à la faveur de l’acceptation des acteurs de dialoguer, notamment dans les années 90, que l’opposition et la Société civile ont jusqu’ici tenu le Président Macky Sall pour unique responsable de la rupture du dialogue entre le pouvoir et opposition». Mais aussi en tenant compte des «appels au dialogue lancés par le président Khalifa Ababcar Sall, réitérés par monsieur le maire de Dakar, Barthélemy Dias, face à la montée de la violence notée à la veille du procès opposant le président Ousmane Sonko au ministre Mame Mbaye Niang». Les camarades de Khalifa Sall estiment aussi que «la tenue d’un dialogue franc et inclusif entre les acteurs politiques est le seul moyen pacifique de trouver un consensus autour des questions polémiques telles que le parrainage, la libération des détenus politiques, la restitution de leurs droits à des hommes politiques arbitrairement écartés, l’instrumentalisation de la Justice pour empêcher la participation de potentiels candidats issus des rangs de l’opposition». Ils ont aussi fait mention dans leur communiqué, de «la nécessité de respecter la limitation constitutionnelle des mandats, etc.».
Source – lequotidien