Des célébrations de l’Aïd-el-Fitr contrastées au Moyen-Orient

Au Liban, en Égypte et en Irak, les musulmans ont commencé à célébrer l’Aïd-el-Fitr, la fête qui marque la fin du ramadan, vendredi 21 pour les sunnites, samedi 22 pour la majorité des chiites.

De Au Liban, en Égypte et en Irak, les musulmans ont commencé à célébrer l’Aïd-el-Fitr, la fête qui marque la fin du ramadan, vendredi 21 pour les sunnites, samedi 22 pour la majorité des chiites.PUBLICITÉLa fête est assombrie depuis 2020 au Liban par la grave crise financière. Les denrées se paient désormais avec des liasses de billets, un signe du plongeon de la monnaie et de l’hyperinflation. Dans le quartier de Tarek Jdidé, à Beyrouth, des habitants font leurs dernières emplettes pour l’Aïd el-Fitr. « Tout a changé. Les clients n’achètent plus les quantités d’autrefois, raconte Mohamed qui tient un magasin de café et de confiseries, au micro de notre correspondante à Beyrouth, Laure Stephan. Mais ils gardent le désir de faire plaisir à leur famille, à leurs enfants. Ce sont nos traditions sociales au moment du Fitr. Chez moi, les gens achètent du café, car on sert du café aux visiteurs que l’on reçoit lors du Fitr, Et nous avons aussi des bonbons et des chocolats, c’est aussi une tradition ancienne d’en offrir pour cette occasion. »Ainsi, malgré la crise, pas question pour Rana, une institutrice, de ne pas célébrer. Elle donne la main à ses deux jeunes fils en habits neufs, comme le veut la coutume : « J’ai pu leur offrir des tenues pour l’Aïd, grâce à Dieu. Nous sommes en sortie, pour échanger les vœux avec la famille, puis déjeuner à l’extérieur, afin que les enfants s’amusent. Mais tout est plus cher : les vêtements, la nourriture, les pâtisseries, tout ! »Dans la rue, des enfants tout sourire font claquer des pétards ou paradent avec de petits jeux neufs en plastique, mais devant les mosquées ou les pâtisseries, les mendiants sont devenus plus nombreux. Marwan, père de famille, raconte : « Bien sûr, les gens veulent célébrer ; mais la situation financière dans le pays est difficile. Ceux qui peuvent marquer la fête sont moins nombreux qu’autrefois. Espérons que l’an prochain, l’Aïd-el-Fitr soit plus douce ! » Sur des panneaux, des affiches d’associations religieuses appellent à la solidarité à l’occasion du Fitr.

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