Des travailleurs de l’Aftu déposent un préavis de grève
Une paralysie plane sur le secteur du transport urbain. Et ce sont les travailleurs de l’Association de financement des transports urbains (Aftu) communément appelés « cars Tata », qui annoncent une grève d’ici le 14 avril. Ils ont déposé un préavis de grève sur la table de leurs employeurs, avec ampliation au Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud) et au ministère des Transports, au ministère du Travail, par le biais du Syndicat des professionnels des transports (Spt), lit-on dans « L’As ».
Une information confirmée par le secrétaire général du Spt, Adama Ngom. Ce dernier, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, soutient : «Constatant les nombreuses difficultés récurrentes que traversent les employés de l’Aftu et l’absence de dialogue et de négociations inclusifs, nous travailleurs membres et sympathisants du Syndicat professionnel des transports, avons décidé de déposer ce présent préavis de grève pour exiger la satisfaction de nos revendications. Passé le délai d’un mois, les sympathisants et travailleurs affiliés au Syndicat des professionnels des transports (Spt) se réservent de recourir à toutes les formes de luttes légales, conformément à la Constitution et aux conventions C87 et C98 de l’Oit ».
Pour ce qui est de leurs doléances, Adama Ngom indique : «Nous demandons le respect des accords entre l’État du Sénégal, les employeurs et les travailleurs sur la contractualisation et le paiement des salaires par bulletins entamés sous la supervision du Cetud, le respect d’exercice des libertés syndicales par l’organisation des élections de délégués du personnel conformément au décret 67-130, la revalorisation substantielle des salaires des travailleurs, la sécurisation des emplois et l’arrêt de la précarisation par la fin des licenciements abusifs, l’amélioration des conditions de travail et d’existence par l’arrêt de la surcharge des horaires, avec 12 heures au lieu de 8 heures de temps comme prévu par la loi, l’affiliation des travailleurs aux institutions de protection sociale dont l’Ipres et la Caisse de sécurité sociale, mais aussi aux Ipm, l’assurance de la retraite décente arrimée à la législation du travail en cours et aux conventions internationales, l’aménagement d’aérogares avec toutes commodités, dont des toilettes puis des salles de réunion pour délégués et un espace pour les employés qui assurent la relève».
Ces employés de l’Aftu, très remontés contre leurs employeurs, demandent aux autorités étatiques de prendre leurs responsabilités avant qu’il ne soit trop tard, en vue d’éviter un préjudice aux usagers.
Ndèye Fatou Kébé
LERAL