Hygiène et sécurité dans le milieu de la santé : sept CHST formés et installés par l’IRTSS dans la région

Les responsables de l’Inspection Régionale du Travail et de la Sécurité Sociale (IRTSS) de Saint-Louis ont procédé hier, mardi 7 Mars, à l’installation des membres des Comités d’Hygiène et de Sécurité au Travail (CHST) en partenariat avec la Coopération Allemande GIZ. Cela entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Ensemble vers la Réforme du Travail au Sénégal » qui vise à accroître la transparence, l’uniformité et l’efficacité de l’application du droit par le biais du développement organisationnel.

Cette activité fait suite aux drames survenus dernièrement au niveau des hôpitaux de Linguère et de Tivaouane avec la mort de bébés. Des instructions fermes ont été données par le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale en collaboration avec le Ministère du Travail, du Dialogue Social et des Relations avec les Institutions allant dans le sens de l’installation des différents comités d’hygiène et de sécurité dans les établissements publiques et privés de santé. D’où cette session de formation initiée par l’Inspection Régionale du Travail et de la Sécurité Sociale de Saint-Louis avec comme objectif le renforcement de capacités et l’installation des membres de sept 7 comités d’hygiène et de sécurité au travail. L’activité est financée par la Coopération Allemande GIZ dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Ensemble vers la Réforme du Travail au Sénégal ». Cette session de formation a permis aux différents acteurs de passer en revue les conditions de travail des comités d’hygiène et de sécurité dans les structures publiques et privées sanitaires de la région Nord.  Tout est parti des images insoutenables de frêles corps d’enfants complètement calcinés découverts dans des structures de santé du pays et qui sont encore ancrées dans les mémoires  des populations sénégalaises. En effet, ces scènes d’horreur avaient  poussé  les autorités  à dire « Stop: Plus jamais  ça dans nos hôpitaux. » De l’avis de Cheikh Ameth Tidiane Mboup, contrôleur du travail en service à l’Inspection Régionale du Travail et de la Sécurité Sociale de Saint-Louis, cette session de formation est une instruction qui fait suite aux événements malheureux qui se sont déroulés dans différentes structures sanitaires du pays dont celles de Linguère et de Tivaouane.  « Ces événements ont vu la mort de nouveau-nés dans des conditions très atroces. Raison pour laquelle des directives fermes ont été données par les autorités pour l’installation des comités d’hygiène et de sécurité de façon officielle et concrète dans les structures publiques et  privées  de santé.  Mais également  il fallait renforcer les compétentes des membres pour qu’ils puissent intervenir efficacement  dans la prévention  avec la gestion des risques professionnels et réduire au maximum les dangers dans les structures sanitaires  publiques et privées de la région », a fait savoir Cheikh Ameth Tidiane Mboup. Venu représenter le chef du service régional du Travail et de la Sécurité Sociale de Saint-Louis, M. Mboup a rappelé que le diagnostic profond de l’état des lieux des comités d’hygiène et de sécurité dans l’efficacité de leurs actions et  les limites  décelées ont permis de planifier des actions à mener ultérieurement pour être plus efficace. « Nous espérons que les échanges et les modules dispensés seront mis en application sur le terrain  pour amoindrir les risques professionnels dans les structures publiques et privées  sanitaires et hôpitaux de la région de Saint Louis », a-t-il dit. Pour Guy Eymard Faye, chef du service des ressources humaines du Centre hospitalier régional de Saint Louis,  pour la majeure partie des comités  dans les structures sanitaires ne fonctionne pas dans des conditions optimales  pour une meilleure amélioration du travail des agents. « Mais pour y remédier, il faut lever certains obstacles dont le principal est la formation des membres », a-t-il rappelé tout en révélant que la principale difficulté à laquelle les comités d’hygiène et de sécurité sont confrontés, c’est la formation de leurs membres parce qu’au-delà, il y a d’autres membres titulaires et suppléants cooptés. Et ces derniers  ont besoin de renforcement de capacité pour pouvoir bien mener à bien leur mission.

YVES TENDENG SUDQUOTIDIEN

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *