Les prix du gaz vont-ils à nouveau atteindre des sommets après la réouverture de la Chine?

Il n’est pas exclu que les prix du gaz naturel atteignent à nouveau des sommets dans les mois à venir. Auquel cas, cette flambée serait principalement engendrée par la demande en Chine maintenant que celle-ci a levé les mesures sanitaires strictes, selon le rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publié mardi.

Source: BELGA

D’après celle-ci, la demande en Chine représente la “grande inconnue” pour l’année 2023. En raison d’un ralentissement économique et de la politique “zéro Covid”, les besoins en gaz y ont été limités l’an dernier. Toutefois, si l’économie chinoise se redresse plus fortement que prévu, la demande de gaz naturel liquéfié (GNL) pourrait y augmenter de 35% cette année. La concurrence sur les marchés internationaux s’en trouverait accrue et les prix pourraient à nouveau atteindre les niveaux “insoutenables” de l’été dernier, selon l’agence.

Incertitude

L’AIE note toutefois qu’une grande incertitude persiste quant à l’évolution de la demande chinoise de gaz naturel. Il existe en effet une différence de 40 milliards de mètres cubes entre la prévision la plus basse et la plus haute concernant les importations de GNL dans le pays. Cette différence correspond à environ 8% de la consommation européenne prévue cette année. “L’écart est plus important que l’incertitude relative à la perte potentielle des derniers gazoducs qui acheminent le gaz de la Russie vers l’Europe”, explique l’agence.

Dépendante du GNL

En outre, l’Europe est devenue bien plus dépendante du GNL que l’année dernière. Il s’agit d’une alternative au gaz naturel acheminé par gazoducs depuis la Russie, dont l’approvisionnement a drastiquement chuté à la suite de l’invasion ukrainienne, il y a près d’un an. Cela a entraîné une forte hausse des prix du gaz l’année dernière, surtout lorsque les pays européens ont accéléré le stockage de gaz naturel. Depuis lors, le prix a de nouveau baissé, la douceur hivernale ayant permis d’éviter les pénuries en la matière.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *