Idy-Macky : Benno se retrouvent avec deux candidats potentiels… »
Idrissa Seck que nous avons l’habitude d’appeler Idy a repris du poil de la bête. Et quand un lion de la communication politique se réveille, c’est qu’il cherche une proie. On l’a d’ailleurs aperçu dans la cabane du « sorcier » Cheikh Diallo, notre ami Cheikh, un expert en communication.
Alors, Idy ne s’en cache même plus. Après avoir déclaré que Macky doit s’aménager une sortie honorable, ses partisans notamment de France qui ont compris le message, déclarent sa candidature. Et ils ne sont pas les seuls. L’expert Cheikh Diallo dit qu’il a reçu le « candidat à la présidentielle de 2024 » et un congrès est annoncé. Comme quoi, la machine est lancée.Mais comme la candidature de Macky, on attend que Mara se prononce, avec certitude. Car, tout ce tohu-bohu n’est rien d’autre qu’un ballon de sonde destiné à qui de droit. Car, on ne le dira jamais assez, Idy tient à ce que Macky respecte les termes de leur « accord » qui est un secret de polichinelle. Les rewmistes de France l’ont dit avec éloquence. Moustapha Dramé et ses compagnons pensent que leur mentor est l’homme de la situation. Et l’investissent déjà pour la présidentielle de 2024.Et comme les apéristes aussi investissent Macky, Benno se trouvent, pour la première fois, dans la perspective de deux candidats potentiels. En clair, les choses se compliquent pour Macky que l’attitude de ses alliés de Rewmi pousse à devoir clarifier les choses au risque de voir la coalition s’effilocher. Ceci est d’autant plus vrai qu’au niveau de l’Alliances pour les forces du progrès (Afp) et du Parti socialiste (Ps), la pression de certains cadres et militants ne va pas tarder à créer des malaises au sein de ses formations politiques.C’est dire que l’incertitude qui entoure la candidature du Grand Manitou n’est pas pour arranger les choses. Idrissa Seck et ses partisans semblent en avoir marre de devoir attendre, le temps presse. 2024, c’est dans quelques mois. Et Idy est en train d’afficher clairement ses ambitions présidentielles.Alors, soit Benno se résolut à l’investir ou le laisser se faire investir par son parti. Cependant, son problème restera le type de discours qu’il va tenir aux sénégalais lui qui, au moment où personne ne l’attendait et qu’il était le chef incontesté de l’opposition, avait préféré le compagnonnage dans le cadre du « buru-ak-soow ». Ses chances de convaincre les sénégalais se sont rétrécies et ceci d’autant plus qu’il a reconnu, publiquement, que la vision de Macky dépassait Diamnadio. Comme quoi, Idy s’est compliqué davantage la tâche du point de vue politique. Et pour s’en tirer, il faudra beaucoup de génie.* Par Assane Samb