Podor, Ranérou : « Boul faalé » parfum transformé en alcool explose chez les jeunes
Les effets de la boisson alcoolisée «Boul faalé» sont dévastateurs chez certains jeunes. Que ce soit dans le Diéri, l’axe de la Route nationale, ou dans l’île à Morphil, les rues et les dépotoirs d’ordures sont remplis de bouteilles d’alcool vides. Le «Boul faalé», qui est un parfum bas de gamme, est transformé en alcool par des jeunes, qui s’entretuent quand ils atteignent le sommet de l’ivresse.Le 2 Février dernier, rapporte Le Quotidien, les corps de deux jeunes, âgés de 18 ans, Oumar Moustapha et Oumar Moussa, connus dans leur village, Yaré Lao, comme deux amis inséparables, ont été découverts dans la brousse.Après avoir assisté à un mariage arrosé la veille à Baradi, hameau situé dans la commune de Dodel, ils décidèrent de rentrer chez eux au milieu de la nuit. Mais toute la journée, comme beaucoup de leurs compagnons, ils avaient acheté des bouteilles de «Boul faalé» pour leur consommation. Plongés dans l’ivresse toute la journée, ils ont pris congé de leurs amis vers 2 heures du matin, mais ils n’arriveront jamais à Yaré Lao.C’est le lendemain que les corps sans vie des deux garçons ont été retrouvés à la sortie de Baradi, chacun tenant un couteau à la main. Bien sûr, la découverte de nombreux coups sur les différentes parties de leurs corps confirme un duel à mort à cause de l’ivresse.Plusieurs témoins indiquent que les deux garçons ont abusé ce jour-là de «Boul faalé», alcool prisé par de nombreux jeunes. Or, il s’agit d’un parfum bas de gamme avec une forte teneur en alcool, vendu à vil prix. Mais, il est transformé en boisson alcoolisée par des jeunes en quête de sensations fortes. Vu ses ravages, il est interdit par un arrêté préfectoral, mais sa consommation continue de flamber dans certaines zones.Aujourd’hui, l’alcool fait désormais partie du quotidien de nombreux jeunes. Et de «Boul Faalé» (eau de roche et autre parfum), on est passé à l’alcool proprement dit. Ainsi, le phénomène est devenu inquiétant dans le Diéri où les jeunes bergers aiment s’enivrer et s’entretuer. Chaque semaine, des cas de mort sont recensés.