Retrait du Forum sur la paix et la sécurité de Dakar : Gadio règle ses comptes avec l’Etat

En 10 ans, l’Institut panafricain de stratégies (Ips) a, à son actif, l’organisation des 1ère et 2ème éditions du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. Des analyses et recommandations ont été soumises à des chefs d’Etat. C’est le bilan dressé, samedi par son président, Dr Cheikh Tidiane Gadio, à l’occasion de la célébration du 10ème anniversaire de l’Ips.

Par Aliou DIALLO – Think tank pour la promotion de la paix, de la sécurité, de la bonne gouvernance, de la réflexion stratégique et de l’unité continentale, l’Institut panafricain de stratégies (Ips) a célébré son 10ème anniversaire, samedi au Musée des civilisations noires. L’Ips est l’initiateur mais aussi organisateur des 1ère et 2ème éditions du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, en réponse au Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en France. Pour la première édition, 400 invités étaient attendus, il y en a eu 800, pour la deuxième, il y a eu 1000 participants, d’après le président de l’Ips, Dr Cheikh Tidiane Gadio. «Par la suite, le gouvernement du Sénégal a souhaité diriger et organiser lui-même le forum et nous avons bien entendu laissé cette manifestation continuer sur cette forme. Mais ce n’était pas notre vision à nous. Pour nous, le forum devait être organisé par les Think tanks. Ce n’est pas un forum étatique comme les sommets de l’Union africaine, de la Cedeao», regrette l’ex-ministre des Affaires étrangères pendant 10 ans sous Abdoulaye Wade. A l’époque, il y avait aussi des différends politiques qui ont poussé les autorités à le reprendre pour confier l’organisation du sommet au Cheds. Le parti dirigé par Gadio avait rallié l’opposition.

Au-delà du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, l’Ips a également réussi des missions pour la résolution de certains conflits dans le continent, d’après son président. «Nous avons été très proches de certains chefs d’Etat qui nous ont fait confiance, ils ont accepté nos analyses et ont essayé de les mettre en œu­vre», confie Dr Cheikh Tidiane Gadio. Ce dernier reconnait par ailleurs qu’il reste beaucoup à faire. Il dit : «La situation de l’Afrique reste encore peu reluisante. Le terrorisme est maintenant partout dans le continent. Il y a des pays africains qui s’effondrent, des coups d’Etat militaires qui se mettent en place. Donc, il y a un immense recul démocratique, un immense recul constitutionnel, des changements anticonstitutionnels. Donc il faut qu’on trouve des solutions à nos problèmes en bâtissant les Etats unis d’Afrique.»

Pour Moustapha Niasse, Haut représentant du chef de l’Etat, Macky Sall, l’Afrique n’est pas un continent à fatalité. «L’Afrique est un continent à problèmes. Mais c’est aussi un continent qui recherche des solutions à ses problèmes par le savoir, le savoir-faire, l’endurance et par l’esprit de solidarité. C’est cela l’Ips», a déclaré l’ancien président de l’Assemblée nationale. Il estime que l’Institut panafricain de stratégies (Ips) en paix, sécurité et gouvernance a beaucoup apporté au continent.

Par ailleurs, l’Ips a rendu hommage à son vice-président décédé il y a un an. «Moussa Seck est le père incontesté des agropoles en Afrique. Il a plaidé pour la mise en œuvre des agropoles partout dans le continent. Moussa Seck est une sommité scientifique, un savant comme l’a dit le président Moustapha Niasse, c’est le Cheikh Anta Diop de sa génération», dit Dr Cheikh Tidiane Gadio. Il annonce d’ailleurs la tenue d’un Colloque scientifique international en son honneur le 28 juin prochain.

SOURCE LEQUOTIDIEN

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