L’Union européenne s’irrite de l’amitié de l’Afrique du Sud avec la Russie
En pleine guerre menée par Moscou en Ukraine, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell n’apprécie pas les relations étroites entre l’Afrique du Sud et la Russie. Il l’a exprimé clairement lors de son déplacement à Pretoria le 26 janvier.
Principale puissance industrielle du continent, l’Afrique du Sud a refusé de condamner l’invasion russe de l’Ukraine et a annoncé qu’elle accueillerait du 17 au 27 février des exercices maritimes conjoints avec la Russie et la Chine. Ces exercices ne sont « pas la meilleure chose », a déclaré Josep Borrell, en visite à Pretoria pour des entretiens avec son homologue sud-africaine Naledi Pandor.
L’Afrique du Sud a récemment pris la présidence des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), groupe des grands pays émergents. L’Afrique est redevenue un champ de batailles d’influence, notamment depuis le début du conflit en Ukraine.Les Etats-Unis menacent de sanctions La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen était également en Afrique du Sud cette semaine, dernière étape d’une tournée africaine. Devant des journalistes le 26 janvier, elle a averti que tous les pays devraient se conformer aux sanctions occidentales sur la Russie ou faire face aux conséquences. « En cas de violation de ces sanctions par des hommes d’affaires ou des gouvernements, nous répondrions de manière rapide et ferme », a-t-elle lancé. En décembre, l’Afrique du Sud avait été critiquée pour avoir autorisé un cargo russe visé par les sanctions occidentales à amarrer et décharger sa cargaison dans une base navale du Cap. L’ambassade des États-Unis avait à l’époque indiqué aux médias locaux que ceux qui soutenaient le cargo risquaient d’enfreindre les sanctions contre la Russie.