Sale boulot de la classe politique: Les lutteurs ne veulent plus servir de « gros bras »
Les lutteurs, utilisés souvent par les politiciens pour servir de ‘’gros bras’’, ne veulent plus faire le sale boulot de la classe politique. Après le coup de gueule de Siteu, au lendemain de la conférence de Ousmane Sonko, suivie par la réplique salée des partisans de Macky Sall, c’est au tour de Gris Bordeaux de monter au créneau.
Le président de l’Association nationale des lutteurs se dit très préoccupé par la situation politique du Sénégal. «Cette situation interpelle tout le monde, il est important de voir comment communiquer pour alerter l’opinion publique, sachant que la lutte occupe une bonne part de la vie des Sénégalais. La famille de la lutte est très grande, on a des amis, des supporters. Certains sont dans la mouvance présidentielle, d’autres dans l’opposition.»
«L’Association des lutteurs qui est très préoccupée par la situation à laquelle on est en train d’assister, va tenir une rencontre avec tous les lutteurs, les acteurs afin d’échanger et de réfléchir sur tout ce qui peut maintenir la stabilité dans le pays. Si on peut passer un après-midi de lutte ou penser à un combat, c’est parce qu’il y a la paix»
Le prochain adversaire d’Ama Baldé craint fort pour des lendemains sombres de notre pays. «Actuellement, ce qui se passe dans le pays sent mauvais. Il y a un dialogue de sourds. Seules les personnes inconscientes vont rester sans rien faire pour éviter une situation chaotique au pays», a dit le troisième Tigre de Fass. Le lutteur de l’écurie ‘’Fass Ndakarou’’ informe que l’Association qu’il dirige va se rencontrer dans les jours à venir pour jouer son rôle dans cette situation que traverse le pays.
«Si on peut passer une après-midi de lutte ou penser à un combat, c’est parce qu’il y a la paix. Franchement, je ne veux même pas aborder des questions qui me concernent, ou de combat encore moins d’adversaire ou d’entrainements. On doit tous se concentrer sur l’actualité qui est là devant nous et qui nous interpelle tous.»
Ousmane Wade