Abdoulaye Diouf Sarr, ex-ministre de la santé : « Je n’ai aucune inquiétude sur le dossier du Fonds Covid »

L’ex-ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, réfute toute irrégularité financière le concernant dans la gestion des 1 000 milliards de francs CFA du Fonds Covid, à l’origine de poursuites judiciaires visant plusieurs de ses anciens collègues ministres. Invité de l’émission Objection sur Sud FM, il s’est également exprimé sur la défaite d’Amadou Ba à la présidentielle de 2024 et sur les raisons de son départ de l’APR.

Alors que plusieurs de ses anciens collègues au sein du gouvernement sont actuellement mis en examen devant la Haute Cour de justice pour leur gestion des 1 000 milliards de francs CFA du Fonds Covid, à la suite d’irrégularités relevées par un rapport de la Cour des comptes, l’ancien ministre de la Santé et de l’Action sociale rejette catégoriquement toute accusation d’irrégularités financières le concernant. Invité de l’émission Objection sur la radio Sud FM, hier dimanche 28 décembre, Abdoulaye Diouf Sarr, répondant à une interpellation de notre confrère Baye Oumar Guèye, a affirmé que « le Sénégal a été classé deuxième mondial pour la gestion technique de la pandémie par le Foreign Office ». Poursuivant, il a assuré n’avoir « aucune inquiétude quant à l’évolution judiciaire de ce dossier », confié à la juridiction spéciale compétente pour juger les ministres et le président de la République pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions. Selon l’ancien ministre de la Santé sous le régime de Macky Sall et auteur de l’ouvrage Sans bruit, « à aucun moment le ministère n’a été indexé ou mis en cause pour des irrégularités financières ».

Par ailleurs, interrogé sur la lourde défaite d’Amadou Ba, candidat de l’ancienne coalition au pouvoir Benno Bokk Yaakaar à la présidentielle de mars 2024, face à l’actuel chef de l’État élu dès le premier tour avec plus de 54 % des suffrages, Abdoulaye Diouf Sarr a estimé que cette défaite était « quasi programmée ». L’ancien responsable des cadres de l’Alliance pour la République (APR) a évoqué une « non-préparation » et un « manque de solidarité » autour de la candidature d’Amadou Ba, qu’il dit pourtant avoir soutenue activement.

« Avec le recul, je l’ai dit dans le livre (Sans bruit, ndlr), il y avait effectivement un défaut de préparation. Le groupe n’était pas soudé. C’était donc une défaite quasi programmée. Notre candidat n’a pas été totalement soutenu », a-t-il reconnu, évoquant également la dégradation des relations entre Macky Sall et Amadou Ba. S’interrogeant sur cette situation, il s’est demandé : « Que s’est-il passé pour que ce choix de raison se transforme en relation toxique ? », avant d’ajouter qu’« il faut poser la question aux deux protagonistes ».

Revenant enfin sur son départ de l’Alliance pour la République pour fonder son propre parti, Renaissance Républicaine Debout, Abdoulaye Diouf Sarr explique vouloir « repartir sur de nouvelles valeurs pour se projeter vers l’avenir ». « Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il faut rester à l’APR en attendant un éventuel retour du président Macky Sall », a-t-il conclu.

NANDO CABRAL GOMIS
SUDQUOTIDIEN

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