États-Unis: le président Biden se rend en Californie sur le front des intempéries

Le président américain Joe Biden se rendra, jeudi 19 janvier, dans les zones de Californie ravagées par une série de tempêtes qui a fait au moins 19 tués. 

Le président américain Joe Biden visitera ce jeudi 19 janvier « les communautés touchées par les destructions dues aux récentes tempêtes, étudiera les efforts de reconstruction et évaluera l’aide fédérale supplémentaire nécessaire », a annoncé, lundi 17 janvier au soir, la Maison Blanche dans un communiqué. Depuis le 27 décembre, de violentes tempêtes hivernales causent des inondations, des glissements de terrain et des coulées de boue en Californie. Les dégâts ont déjà été estimés à 1 milliard de dollars.

Le plus de précipitations « depuis le 14 janvier 1862 »

Dans le nord de l’État, San Francisco a enregistré plus de 45 centimètres de pluies depuis le 26 décembre 2022, selon un rapport du National Weather Service (NWS). C’est la période de 22 jours qui a enregistré le plus de précipitations « depuis le 14 janvier 1862 », a d’ailleurs commenté le service américain de météorologie. Dans la vallée centrale, la région la plus fertile de Californie – qui produit 40% des fruits américains – Modesto a battu, lundi, le record quotidien de pluies de 1950 et Stockton celui de 1973, a tweeté le NWS de Sacramento.

Samedi 14 janvier, des trombes d’eau s’étaient encore abattues sur la côte Pacifique, provoquant le débordement de nombreux cours d’eau et inondant zones urbaines, habitations et terres agricoles asséchées par une sécheresse interminable. Des lignes électriques ont été touchées, et des champs et des routes ont été engloutis. La succession de ces tempêtes depuis la fin décembre pourrait toutefois bientôt toucher à sa fin. Le NWS prévoit en effet pour la fin de semaine « une période de météo plus sèche sur la Californie et le sud-ouest des États-Unis ».

La Californie aura alors peut-être, enfin, le temps de déparer les dégâts, de rétablir l’électricité – quelque 23 800 foyers en étaient encore privés lundi – et de tirer les leçons de ces intempéries « inédites à l’échelle de nos vies » selon les mots du gouverneur. À San Francisco, les quelque trois derniers mois ont été les plus pluvieux depuis l’hiver 1972-73. En même temps, la Californie, dont l’agriculture nourrit l’Amérique du Nord, fait face à une sécheresse de long terme inédite.

« Un monde qui n’existe plus »

Mais les pluies diluviennes de ces dernières semaines n’inverseront pourtant pas la tendance. Elles « ne suffiront pas à remplir à nouveau le lac Mead », prévient – par exemple – le NWS à propos de ce gigantesque réservoir sur le fleuve Colorado qui abreuve la Californie et dont le niveau baisse inexorablement depuis des années. Là, les infrastructures de contrôle et de rétention de l’eau – digues, lacs artificiels, lits de rivière contraints – « ont été pensées il y a 40, 50 ans » pour « un monde qui n’existe plus », a estimé, samedi, le gouverneur californien Gavin Newsom.

En bloquant le ruissellement de l’eau, ces aménagements limitent le rechargement vital des nappes phréatiques, expliquent des spécialistes. Le gouverneur démocrate, l’un des plus engagés aux États-Unis sur le changement climatique, entend s’attaquer à ces questions, à mesure « que les chaleurs deviennent bien plus chaudes, le sec plus sec et (…) et l’humidité plus humide ». Le réchauffement de la planète augmente selon les scientifiques la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes.

(Avec AFP)

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