Saly-Portudal – réussite des JOJ Dakar-2026 : les autorités territoriales s’impliquent

Une réunion de coordination s’est tenue hier à Saly-Portudal entre la Direction Générale de l’Administration Territoriale (DGAT) et le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (COJOJ). L’objectif : Structurer et affirmer le rôle central des gouverneurs, préfets et sous-préfets dans la réussite des Jeux de 2026, un événement présenté comme une célébration nationale et panafricaine.

William Manel, le Directeur Général de l’Administration Territoriale (DGAT), a  rappelé la dimension historique de l’événement. «Les JOJ sont un événement sportif de niveau mondial qui doivent se tenir dans notre pays l’année prochaine», a-t-il déclaré, soulignant l’engagement total de l’État.

M. Manel a insisté sur le fait que les autorités administratives territoriales, en tant que «délégués du chef de l’État» et «représentants du gouvernement», sont les incarnations naturelles de cette mobilisation. «Qui mieux qu’elles peuvent incarner cette préparation, la porter, mais également faire participer toutes les forces vives dans les régions et les départements ?», a-t-il lancé.

UNE DEMANDE CLAIRE SIED POUR PLUS D’IMPLICATION ET DE RESPONSABILISATION

Le cœur des échanges a porté sur l’opérationnalisation de cette implication. Les responsables territoriaux présents ont exprimé un besoin fort d’être «davantage impliqués» et «responsabilisés». Ils se considèrent comme des «acteurs clés» aussi bien pour la logistique, la mobilisation populaire que la participation citoyenne. «Il est tout à fait normal que le gouverneur, le préfet, le sous-préfet et même les autorités territoriales, les maires, soient davantage impliqués», a plaidé William Manel. Il a transmis un message ferme aux échelons locaux : faire des JOJ «un événement national, populaire, qui va interpeller toutes les forces vives de la nation sénégalaise».

Selon lui, il faut corriger les ratés et restaurer l’autorité de terrain. Le ton s’est fait plus direct lorsque le DGAT a évoqué les ajustements nécessaires. M. Manel a émis le vœu que «tous les ratés qui ont eu peut-être à être relevée, que ces retours-là puissent être corrigés très rapidement». Il a associé cette correction à la nécessité de «remettre en place l’autorité administrative» sur le terrain. Cet appel semble viser à clarifier les chaînes de décision et à garantir que les représentants de l’État dans les territoires aient toute la latitude nécessaire pour agir, en tant que «délégataires des pouvoirs de l’État» sur des jeux qui «se déroulent dans les territoires».

LE SENEGAL ET L’AFRIQUE A L’HONNEUR

Au-delà des considérations organisationnelles, les discours ont souligné la portée symbolique de l’événement. William Manel l’a présenté comme un moment où «c’est le Sénégal qui est à l’honneur, et à travers le Sénégal, c’est l’Afrique qui sera en fête, à travers nos jeunes».

Un représentant du COJOJ, présent à la réunion, a confirmé la dynamique de préparation, soulignant la rapidité de la mise en place et l’engagement de l’équipe sur le terrain.

Un optimisme  est affiché malgré les défis. Les participants sont «ressortis très, très rassurés» des échanges, selon les termes du DGAT. La réunion a permis un partage d’informations et une clarification des attentes réciproques. Reste désormais à traduire cette volonté affichée d’implication territoriale en actions concrètes et coordonnées, pour relever le défi d’organiser les premiers Jeux Olympiques sur le sol africain.

La balle est maintenant dans le camp de l’administration territoriale pour décliner localement ce projet national, tandis que le comité d’organisation devra intégrer pleinement ces maillons essentiels à son dispositif. La réussite des JOJ 2026 se jouera aussi dans les préfectures et les régions du Sénégal.

Samba Niébé BA 
SUDQUOTIDIEN

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