Portugal : un proche d’Embaló arrêté avec cinq millions d’euros en espèces

La Police Judiciaire portugaise a saisi cinq millions d’euros en espèces à un homme d’affaires guinéen réputé être le bras droit de l’ex-président Umaro Sissoco Embaló, destitué en novembre dernier.

La Police judiciaire (PJ) portugaise a interpellé dimanche à l’aéroport militaire Figo Maduro de Lisbonne un homme d’affaires guinéen proche de l’ancien président Umaro Sissoco Embaló, soupçonné de contrebande et de blanchiment d’argent, ont rapporté les quotidiens Expresso et Público.

Le suspect, identifié comme Tito Gomes Fernandes, réputé être le « bras droit » de l’ex-chef d’État guinéen, transportait « environ cinq millions d’euros en espèces » dans ses bagages, selon la police judiciaire. L’intervention a été menée en collaboration avec l’administration fiscale portugaise, suite à un « renseignement anonyme ».

Le vol en provenance de Guinée-Bissau était déclaré comme militaire et devait initialement atterrir à l’aéroport de Beja. Toutefois, « sa destination réelle et sa nature différaient de celles communiquées aux autorités aéronautiques », a précisé la PJ.

L’épouse de Sissoco Embaló se trouvait également à bord de l’appareil mais n’a pas été arrêtée, selon une source proche de l’enquête citée par les médias portugais.

Contexte politique tendu

L’arrestation survient alors que la Guinée-Bissau reste politiquement instable. Umaro Sissoco Embaló a été renversé le 26 novembre par un commandement militaire mené par le général Horta N’Tam, qui a pris la tête d’une transition d’un an le lendemain, initialement jour de proclamation des résultats présidentiels.

Le président déchu, brièvement arrêté, a été exfiltré au Sénégal avant de trouver refuge en République du Congo.

Selon SIC Notícias, l’opération conjointe de la Polícia Judiciária et de l’Autorité fiscale « a duré toute la nuit ». Tito Gomes Fernandes doit être présenté à un juge pour un premier interrogatoire, au cours duquel « les mesures coercitives appropriées seront appliquées ».

APA

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