Position du président du collège des juges d’instruction du PJF sur le cas Farba Ngom : Me Moussa Bocar Thiam saisit l’IGAJ d’une plainte

Dans une plainte adressée à l’Inspection Générale de l’Administration de la Justice (IGAJ), Me Moussa Bocar Thiam dénonce « des infractions » et demande l’ouverture d’une enquête pour des faits graves dont serait auteur le magistrat Idrissa Diarra, président du collège des juges d’instruction du Pool Judiciaire et Financier (PJF), pour plusieurs délits dans l’affaire Farba Ngom.

L’ancien ministre, dans sa plainte, reproche à Idrissa Diarra le « refus de mise en liberté injustifiée » malgré « quatre avis médicaux alarmants » caractérisant trois délits : celui de l’attentat à la liberté, celui de mise en danger de la vie d’autrui et celui de la non-assistance à personne en danger, ainsi qu’une « inertie volontaire dans la procédure d’information » (dix mois sans audition) et une « déloyauté manifeste contraire à la déontologie des magistrats ».

Selon Me Moussa Bocar Thiam, qui rappelle que quatre experts ont confirmé que l’état de santé de Farba Ngom est incompatible avec le milieu carcéral et présente un risque de « mort subite en plein sommeil », le magistrat Idrissa Diarra « viole les dispositions qui déterminent l’éthique professionnelle constituée des valeurs, principes, obligations et incompatibilités qui s’imposent aux magistrats et dont la méconnaissance est susceptible de caractériser une faute disciplinaire. »

Cet acharnement est un délit réprimé par l’article 106 du Code Pénal.

À en croire Me Moussa Bocar Thiam, le magistrat Idrissa Diarra ne pouvait en aucun cas refuser sa mise en liberté pour « des raisons médicales sans mettre en péril sa vie ; il est donc auteur du délit de mise en danger de la vie d’autrui et de non-assistance à personne en danger (article 49 al. 2 du Code Pénal). »

En outre, le maire d’Ourossogui estime que l’IGAJ constatera « une déloyauté et une partialité » du magistrat qui « n’a pas décidé d’auditionner Farba Ngom depuis dix mois d’information d’une part, et d’autre part use de subterfuges machiavéliques pour refuser le cautionnement de titres de propriété offerts tout en procédant immédiatement à leur saisie conservatoire, violant ainsi la déontologie des magistrats. »

Il est donc demandé à l’Inspecteur Général de l’Administration de la Justice de procéder à de vastes investigations sur ce que Me Moussa Bocar Thiam considère comme « des agissements répréhensibles du magistrat Idrissa Diarra ayant manifestement manqué à ses obligations déontologiques pour satisfaire des désirs politiques du sieur Ousmane Sonko, qui a ouvertement accusé les magistrats de la Cour Suprême de censurer le PJF ».

SOURCE DAKARACTU

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