Célébration du mois du consommer local

CICODEV et les parlementaires unis pour la souveraineté alimentaire et le contrôle du système de production et alimentaire – Dans le cadre de la célébration du « mois du consommer local », CICODEV Africa en partenariat avec les parlementaires et AFASA (Alliance For Food  Sovereignty In Africa) ont organisé un atelier sur le projet : « Transformer le Système Alimentaire Pour le rendre durable ». Placé sous le thème « les parlementaires sénégalais s’engagent pour la promotion du « consommer local » et la souveraineté alimentaire, cette édition s’inscrit dans la vision des nouvelles autorités de faire du consommer local, un levier de souveraineté économique et de développement durable, en cohérence avec la vision 2050.

Selon les chiffres du Ministère de l’Agriculture partagés par le directeur exécutif de CICODEV Africa (Institut Panafricain pour Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement), Amadou Kanouté, le Sénégal importe plus de 1000 milliards 700 millions de FCFA en denrées alimentaires. En vertu de ses propos, ces chiffres faramineux ne sont pas durables. C’est dans ce sens qu’il se réjouit de l’invitation faite par les parlementaires sénégalais notamment celle de la commission du développement rural que les consommateurs, CICODEV, les organisations de consommateurs, les producteurs à se retrouver pour des échanges fructueux. Le but recherché est de voir comment inverser ce modèle de consommation extraverti.

D’autres part, le directeur exécutif de CICODEV a aussi abordé la loi d’abrogation sur la biosécurité qui interdisait l’importation, le stockage et l’utilisation des produits OGM (Organisme Génétiquement Modifié). Il semblerait que la façon de faire avait été récusée par la société civile parce que cela s’est passé sans aucun consensus. C’est pour cela qu’il n’est pas possible de ne pas garder cette loi qui autorise l’utilisation des OGM dans le pays. Alors que « nous savons qu’avec les semences OGM, nous ne pouvons jamais avoir le contrôle de notre système de production et alimentaire », a-t-il précisé.

Réagissant à ses dires, le député Ibrahima Mbodji estime que le consommer local est une préoccupation prise en compte par le référentiel de l’agenda Sénégal 2050. Ce qui justifie la mise en place par le président et son premier ministre, un ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire qui rime bien avec le consommer local. Dans cette même dynamique, il rappelle l’ordre donné par le chef de l’État au ministre de tutelle à faire la révision de la loi d’orientation agro sylvo pastorale expirant en 2024.

« Il faut que les africains se nourrissent par eux-mêmes, consomment ce qu’ils produisent et produisent ce qu’ils consomment ». Et d’ajouter à ce qu’il lui paraît que les Organismes Génétiquement Modifiés ne sont pas propres à la consommation. Donc, je dirai que c’est impropre à la consommation ». 
Le président de la commission du développement rural suppose que des mesures devront être prises pour la préservation de la santé des populations. Ainsi, les tenants et les aboutissants vont être étudiés sur cette loi de la biosécurité afin de voir ce qu’il y’a à faire.

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